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Nabil Belacel (Chercheur algérien en technologie de l'information au Canada) « Les jeunes chercheurs doivent se focaliser sur des projets prioritaires pour l'Algérie »
Chercheur à l'Institut de technologie de l'information au Conseil national de recherche du Canada, Nabil Belacel travaille sur l'application des outils de mathématiques, d'informatique et de recherches opérationnelles en aide à la décision clinique. Il a été récompensé en 2007 pour sa recherche sur les bio-marqueurs tumoraux par le prix Canadian Information Productivity Awards. Sur quoi portent vos recherches au Canada ? Sur le développement et l'application de nouvelles méthodes en data mining et en recherche opérationnelle dans le domaine d'aide à la décision clinique « Clinical Decision Support System ». Je travaille aussi sur d'autres applications cliniques comme l'intégration web de nouveaux algorithmes pour l'aide à la décision clinique. Par exemple, j'ai développé un système appliqué dans le diagnostic des leucémies aiguës et l'évaluation de risque de suicide. Je touche aussi à la sécurité des réseaux informatiques « la détection automatique des intrusions suspectes dans les réseaux informatiques » et aux problèmes de l'imagerie médicale. Mes derniers travaux reposent sur une technologie mise au point par moi-même et en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de cancer atlantique pour faciliter la découverte de biomarqueurs fondés sur l'expression génétique. Cette technologie a servi à identifier les profils d'expression génétique — les biomarqueurs — propres au cancer de la prostate. Je travaille aussi sur l'application de la technologie de géomantique en intégrant les techniques de data mining pour étudier l'incidence du cancer et étudier les facteurs de risques connexes aux différents types de cancers pour la région du Nouveau-Brunswick au Canada. Collaborez-vous avec des chercheurs établis en Algérie ? Malheureusement non. Mais j'ai eu l'occasion de visiter l'université de Béjaïa en 2004 et donné volontairement des cours pour les étudiants de l'école doctorale en réseaux et systèmes distribués et supervisé une étudiante en maîtrise. Votre message aux jeunes chercheurs algériens travaillant en Algérie ? Persévérer et aller jusqu'au bout. J'encourage les jeunes chercheurs à se focaliser sur des projets de recherche prioritaires pour l'Algérie et à se baser sur la recherche appliquée plutôt que sur la recherche fondamentale. Je ne dis pas que la recherche fondamentale n'est pas importante. Les universités algériennes forment de bons théoriciens, mais le pays a aussi besoin de chercheurs bons en pratique pour résoudre les problèmes actuels tels que les nouvelles technologies de l'information, la gestion et surtout la gestion des hôpitaux et des centres de recherche. Il faut aussi cibler les domaines qui ne demandent pas beaucoup de moyens et qui peuvent avoir un impact très élevé sur l'économie, la santé et l'environnement.