Les cités abritant des habitations vétustes et précaires seront-elles délocalisées ? Un début de réponse à cette question a été donné par le chef de l'exécutif de wilaya lors de sa visite à la cité de Béni M'haffeur, implantée sur les hauteurs de la ville de Annaba. Il n'a pas écarté la démolition des habitations vétustes qu'elle abrite et leur remplacement, sur le même site, par d'autres. Cette opération devra s'inscrire dans le prolongement des actions déjà entreprises dans ce sens ayant permis la démolition de 113 constructions illicites en 2008, soit moins de 76 cas enregistrés l'exercice précédent. Ces actions, qui ont été effectuées en collaboration avec la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement (PUPE) au niveau de Annaba-ville, la commune d'El Bouni et la localité de Hjar Eddis (Sidi Amar), ont observé, cependant, un arrêt depuis le début de l'hiver. Des familles occupant des taudis installés autour des grandes agglomérations craignent que ces opérations reprennent juste après l'échéance présidentielle d'avril prochain, d'autant plus que certaines d'entre elles, notamment celles de la localité de Boukhdra (El Bouni) ont été conviées à remettre à l'administration des extraits de naissance délivrées par leur commune d'origine. La plupart de ces familles ont abandonné leurs terres, fuyant le terrorisme. Des chefs de famille vivent avec la peur au ventre de ce qui adviendra d'eux au cas où ils seraient contraints par la loi de regagner leur lieu d'origine.