Le moudjahid Si Mustapha Bouabdallah s'est éteint dimanche à l'âge de 105 ans. Décoré en 2004 par le président Bouteflika pour services rendus à la nation, Si Mustapha avait épousé la révolution dès l'aube du 1er Novembre. Tlemcen : De notre bureau « Il avait un caractère qui forçait le respect. Il était un des piliers fondamentaux de la résistance algérienne à l'étranger », témoignent avec émotion ceux qui l'ont connu. Issu d'une grande famille de propriétaires terriens et de révolutionnaires de la première heure (les fils chouhada Mohamed dit Bouamama et Abdelmadjid), le moudjahid et ses enfants avaient été expulsés du Maroc par les autorités françaises ; il avait mis à la disposition de la révolution toutes ses fermes et ses biens. Des bases arrières qui avaient grandement participé au soutien et à l'approvisionnement de la lutte armée à l'intérieur du pays. Une de ses fermes, située au bord de la rivière Moulouya, près d'Oujda sur la frontière avec l'Algérie, a abrité plusieurs sessions de formation de cadres de l'ALN dont Kasdi Merbah, Ali Tounsi, Noureddine Deleci, etc. Si Mustapha avec son fils Mohamed (chahid à 25 ans) s'était approprié l'axe Nador-Oujda pour acheminer armes, médicaments et autres besoins de lutte vers le territoire algérien. D'ailleurs, en 1957, Abdelhafid Boussouf remarquant la rigueur morale unique du jeune Mohamed fait appel à lui et l'intègre dans ses quartiers pour, ensuite, le mettre en stage de contrôleur de zone, en compagnie d'autres moudjahidate et moudjahidine dont Bouteflika Abdelaziz dit Amine, Belhad Mohamed dit Jugurtha, Abdallah Abdelaziz dit Aafar, Belahbib Abdallah dit Tarik, Hadj Slimane Aouicha dite Fawzia, Ouissi Ouali diteYamina, etc. Hadj Mustapha Bouabdallah a été inhumé hier.