Le drame, qui avait ébranlé la ville de Constantine le 21 janvier 2006, et ayant eu pour théâtre la cité Kouhil Lakhdar, a enfin connu son épilogue hier au tribunal criminel. L'auteur du meurtre a été condamné à la perpétuité. L'histoire, qui avait commencé par une dispute entre un homme et son ex-épouse (mariage non consommé) a fini par un drame. Abdelhak Boulahras, originaire de la ville de Tamalous, dans la wilaya de Skikda, dont le divorce venait d'être prononcé, voulait renouer avec Hadjer Kerfassi. Il fera usage d'arme à feu artisanale, une première fois, contre cette dernière, la blessant au cou. La scène s'était déroulée en plein jour à la cité Kouhil Lakhdar, où la victime, étudiante en philosophie, à l'institut de la même cité, était attendue pour un dernier rendez-vous. Elle fuira une deuxième balle tirée par son ex-mari. Celle-ci la ratera, mais atteindra à l'œil droit Riadh Kessai, un chauffeur de taxi qui passait par là. Celui-ci décèdera sur le coup. L'accusé prendra alors la fuite, et passera cinq mois en état de choc. Il se rendra après cette période, et sera entendu par le juge d'instruction. Il sera écroué pour meurtre avec préméditation. Hier, le procureur général a requis la peine de mort à l'encontre du prévenu, ainsi que 15 ans de prison ferme à l'encontre de Ali Cheridi et Saber Serdani, tous deux originaires de Tamalous, pour avoir vendu l'arme du crime à l'accusé. Après délibération, ils écoperont respectivement de 12 et 5 ans de prison ferme pour détention et commercialisation d'armes à feu sans autorisation. S. B., S. A.