« Les expériences marocaine et tunisienne sont loin d'être des modèles en matière d'aquaculture, notamment marine, relève Hichem Kara. Les fermes les plus connues dans ces pays (Marost au Maroc, Hergla en Tunisie) sont compromises pour des considérations environnementales ou économiques. Si l'on considère l'Afrique du Nord élargie, il faudrait plutôt citer l'Egypte en exemple, premier producteur méditerranéen ! » Au début des années 1980, l'une des premières écloseries en Méditerranée a été réalisée dans le Sud tunisien par des privés soutenus par les banques. Mais seule l'activité de pisciculture continentale dans les plans d'eau douce intérieurs et en extensif a connu un développement soutenu. Ces dernières années, une nouvelle activité aquacole a vu le jour en Tunisie : l'engraissement du thon rouge. Les Marocains, eux, préfèrent élever des poissons (71% de leur production aquacole) plutôt que des coquillages (39% de la production aquacole contre 65% pour toute la région méditerranéenne). L'Institut marocain de recherche halieutique a mené des essais aquacoles sur quatre espèces de coquillages : la moule, la coquille Saint-Jacques du Pacifique et la palourde pour dynamiser la conchyliculture nationale, limitée depuis les années 1950 à l'ostréiculture avec cinq parcs à huîtres basés à Oualidia, dont la production est destinée principalement au marché local.