Cest dans un climat de spéculation et de rumeurs que se tiendra, aujourd'hui, le procès tant attendu de l'affaire de la DJS de Souk Ahras. Le nombre exact des inculpés ne nous a pas été communiqué officiellement, mais une source au fait du dossier le place à environ 20 personnes. A rappeler qu'une enquête ouverte en 2007 par les services de la Gendarmerie nationale avait levé le voile sur de graves irrégularités dans la gestion financière du secteur, des transactions douteuses et des marchés non conformes à la réglementation en vigueur, sinon fictifs. Sur la base de ladite enquête, le magistrat instructeur a décidé, en décembre 2008, la mise sous contrôle judiciaire de 8 employés de la DJS, d'un ex-agent et d'un cadre du Trésor public. L'instruction, qui alimentera d'autres rumeurs, durera 15 mois et les deux expertises décidées par l'instance judiciaire compétente confirmeront la gravité des faits où se trouvent impliqués des élus et des responsables de premier rang. Il y a une semaine, la section pénale du tribunal de Souk Ahras a eu à traiter une autre affaire de la DJS. Il s'agit du dossier du complexe omnisports Badji Mokhtar, étoffé en 2001 par un rapport établi par les enquêteurs de l'IGF. Le représentant du ministère public a requis une peine de 3 ans de prison ferme à l'encontre d'un directeur désigné à la tête de la structure en 2004. L'ex-directeur, placé sous contrôle judiciaire en janvier 2008, a été épargné par cette mesure pour bénéficier ensuite d'un non-lieu, si l'on se fie aux déclarations de son entourage immédiat. L'ombre d'un ex-député, toujours dans la proximité du pouvoir, plane sur cette affaire où les persistantes rumeurs et autres spéculations ne sortent pas forcément du néant.