Le nouvel album du chanteur Lounis Aït Menguellet Yennad u Mghar (le sage a dit) sort aujourd'hui. Hier, le chanteur a rencontré la presse en présence de plusieurs chanteurs et d'un nombreux public à la maison de la culture de Tizi Ouzou. L'album contient six chansons et deux instrumentaux. C'est la première fois que Lounis présente à la presse un album en 40 ans de carrière. « C'est pour suivre la méthode de travail de mon éditeur Izem qui fait un travail de professionnel », dit-il. L'artiste a lu des passages de quelques chansons qui ont suscité les applaudissements du public. Questionné sur le contenu de l'album, Aït Menguellet dira : « Sur le plan thématique, il n'y a pas réellement de nouveautés, car l'artiste ne fait qu'attirer l'attention des gens sur leur vécu et interpeller leur conscience. C'est déjà une mission et je ne me crois pas capable d'apporter les solutions aux problèmes », ajoutera-t-il. Avant le début de la conférence de presse, l'assistance qui a eu la primeur d'écouter les chansons a bien apprécié. Néanmoins, la grande nouveauté du produit, c'est la place importante accordée à l'instrumentation. Celle-ci est confiée à Djaffar Aït Menguellet, fils du chanteur, « qui a taillé un bel habillage musical aux textes », reconnaît Lounis. Evoquant la qualité des enregistrements, il se dira satisfait des arrangements. « Nous avons de bons producteurs chez nous, et l'enregistrement que j'ai fait à Azazga est aussi bon que celui réalisé en France, avec en sus, la sensibilité musicale propre aux Algériens. » Lounis Aït Menguellet avouera que cela lui a pris plus de 3 ans pour produire l'album. « La composition d'une chanson, texte et musique, prend seulement le temps de l'écriture. C'est très rapide, mais ça ne m'arrive pas souvent. C'est un don de Dieu et j'en suis heureux. C'est l'inspiration qui commande mes créations et c'est pour cela que je me qualifie de chanteur provisoire, mais ça dure depuis 1967 », dira-t-il. L'auditoire apprécie son intervention et applaudit. Répondant à une question d'ordre politique, il dira : « Si le dialogue entre le gouvernement et les archs apportera la paix, je suis pour . » Il ajoutera qu'il n'était pas un chanteur engagé par vocation, ni un analyste politique. « Je suis un artiste qui observe ce qui se passe autour de lui, et je m'exprime selon ma sensibilité », explique-t-il. A une question sur la réconciliation nationale, il répondra d'une façon lapidaire, en déclarant : « Que ceux qui se sont fâchés se réconcilient. Quant à moi, je ne me suis fâché avec personne. » algérien Belaïd, des éditions Izempro, a apporté une innovation en transcrivant les textes en tamazight et en français sur la jaquette des deux supports, cassette audio et CD. Lounis Aït Menguellet Yennad u Mghar (Le sage a dit) Éditions Izempro 1 CD :150 DA 1 k7 : 100 DA