Je suis désolé, mais plutôt fier de déranger des intérêts personnels qui se manifestent à chaque fois que l'Etat envisage d'installer une infrastructure », a déclaré le wali d'Alger, M. Addou, intervenant hier à l'occasion de la session ordinaire de l'assemblée de wilaya, consacrée à la présentation des dossiers des secteurs des travaux publics, des transports et de l'hydraulique, il évoquera également les terrains convoités. « A chaque fois, on nous sort des décisions et des actes. Il en est ainsi du projet de réalisation du boulevard Tahar Bouchet à Birkhadem, ou encore du terrain du lycée international », poursuit le wali en affirmant que ces terrains sont réservés aux seuls équipements publics. « Des projets sont programmés et nous les concrétiserons avec l'aide de tous », insiste-t-il. L'effort de la wilaya se poursuit concernant les opérations de libération d'emprise. A Bab Ezzouar, un projet lancé il y a 28 mois n'a été repris que depuis peu. A cet endroit, se trouvaient des familles qui ont été délogées. « L'ouvrage d'art a été repris sans que l'on en parle », signale M. Addou concernant le projet du pont « orphelin » de Haï Mouhous repris par la direction des travaux publics. Plusieurs constructions illicites ont été détruites également. « 5100 au total ont été démolies depuis 5 ans. Dernièrement, nos services ont sévi à Verte-Rive (Bordj El Kiffan), Ouled Fayet où l'espace dégagé a vu l'installation d'un complexe sportif qui sera bénéfique aux jeunes », relève M. Addou. Le wali s'en est pris à des citoyens qui ne respectent pas les lois de la République en changeant de vocation à des terrains agricoles. « Mais aucun d'eux ne réagit à ces actions menées avec la force de la loi. Tous s'y résignent », poursuit-il en parlant des personnes sous le coup de la loi. Intervenant à plusieurs reprises durant les travaux, le wali « rectifiera » son directeur des transports qui a repris des chiffres d'une étude menée en 2004 dans son exposé sur l'état des transports. « Nous ne pouvons pas mettre dans le tort les collègues de l'assemblée », relèvera sèchement le wali en soulignant que le flux de véhicules a augmenté à Alger. Preuve. Venant de Béjaïa, il dit avoir fait six heures de route dont deux seulement sur le territoire de la wilaya. Le directeur des transports rappellera les efforts consentis, les projets concrétisés, ceux qui « ne tarderont pas à l'être », mais aussi les contraintes rencontrées. Il en a été ainsi de son collègue des travaux public, plus à l'aise dans son intervention, qui fera le listing des projets du secteur. Les membres des commissions relèveront aussi les difficultés liées à l'achèvement des travaux. Des travaux interminables menés par la Seaal et Sonelgaz dus au manque de coordination. Le wali interviendra là aussi et assurera que les services travailleront de pair.