C'est surtout cette station parallèle qui pose problème. Depuis quelque temps, les voyageurs ont pris l'habitude d'attendre les J9, minibus et autres fourgons aménagés en bus, pour se rendre au chef-lieu de wilaya distant de Aïn Beïda d'un peu plus de 20 km. Le nombre des usagers de ce tronçon (RN10) avoisine les 7000 travailleurs. On peut imaginer l'incurie et le désordre qui y règnent chaque matin. Pourtant, les moyens de locomotion ne manquent pas. Comment se fait-il alors que les candidats au voyage ne trouvent pas de places disponibles ? Il faut remarquer aussi qu'il n'y a plus ou presque plus de taxis pour assurer la liaison Aïn Beïda-Oum El Bouaghi. Un voyageur rencontré sur la place nous a confié : «Tous les travailleurs partent en même temps, ce qui génère bousculades et échauffourées entre les voyageurs d'une part et les chauffeurs et les voyageurs d'autre part.» Le soir, c'est le même phénomène qui se reproduit, mais cette fois-ci à Oum El Bouaghi. On assiste au retour des travailleurs vers leur lieu de résidence. Ce qui va immanquablement réduire la tension sur le transport, ce sera la mise en service de la ligne de chemin de fer qui va relier Tébessa à Aïn M'lila, en passant par Aïn Beïda, Oum El Bouaghi, Aïn Fakroun et Aïn Kercha. Dès que cette voie sera opérationnelle, nul doute que le problème du transport ne se posera plus de cette façon, ou du moins ne fera plus souffrir les voyageurs durant une ou deux heures d'attente.