Les trois exploitations agricoles de Ouled Bouchia, à la sortie sud-est de la wilaya, n'ont pu être travaillées qu'à 60% de leur superficie estimée à 120 ha, en raison de l'enclavement. Cette situation préjudiciable aux trois exploitants a été portée à la connaissance des autorités concernées, en vue d'une solution qui permettrait l'accès à ces terres d'une grande valeur agricole. En 2005, une correspondance est adressée au directeur régional qui aurait fait le déplacement sur les lieux. Mais la proposition d'un pont enjambant oued Eddhous, qui mettrait ainsi fin à la situation d'enclavement des trois EAC, n'a pas retenu son attention. Il aurait finalement conseillé le recours à la justice pour régler le problème. Dans la foulée, les trois exploitants tentent la même année de sensibiliser la direction des travaux publics et le wali de l'époque autour de cette situation, sans plus de résultat. Deux autres correspondances, dont la dernière datant d'octobre 2008, n'ont pas eu plus de succès. Le désarroi de la vingtaine d'agriculteurs qui vivent du produit de ces terres enclavées est sans commune mesure. Coupées au nord par le cours d'eau dont le niveau monte régulièrement entre l'automne et le printemps et au sud par le tronçon d'autoroute mis en service depuis quatre ans, les trois EAC, en l'occurrence l'EAC Ben Badis, l'EAC Ben M'Hidi et l'EAC El Mokrani risquent de retourner à l'état sauvage faute de soins appropriés des vergers. Le silence des autorités face à l'appel désespéré qui leur est lancé par les responsables des trois exploitations, dont vivent la vingtaine d'agriculteurs, est incompréhensible, s'est alarmé un agriculteur.