« Pourquoi prendre toujours la direction des wilayas du Nord au lieu d'aller vers le Sud ? », dira l'accompagnateur d'une trentaine d'étudiants venus d'Adrar – une wilaya du Sud – pour découvrir Tindouf à l'extrême sud-ouest du pays. « C'est dans cette optique que nous avons organisé ce voyage d'études de trois jours », précisera Nasreddine Hanani, président du bureau de wilaya UNEA (Union nationale des étudiants algériens) d'Adrar. Arrivé le mercredi, le groupe, composé d'une forte majorité d'étudiantes, n'a apparemment pas perdu de temps pour se faire une idée sur la région et sur certaines facettes du mode de vie qui lui est spécifique. La place de la femme dans la société, le rituel propre au mariage tindoufi ont, entre autres, beaucoup marqué ces jeunes lancés à la découverte du monde de « chez nous ». « Nous avons découvert un monde insoupçonné et si on nous en avait seulement parlé, nous l'aurions peut-être pas cru », avouent-ils. Cependant, ces « touristes » ont failli voir leur petite tournée sud-ouest compromise. « On nous avait confirmé à Adrar que des contacts ont été établis avec le secteur de l'Education de Tindouf pour notre prise en charge mais, à notre arrivée, on a découvert que les choses n'avaient pas été bien clarifiées », dira le président du bureau UNEA. « Heureusement pour nous, le directeur de l'Education a pris des mesures, ajoute-t-il, cela nous a permis de réaliser ce séjour plein d'agréables surprises et nous lui sommes très reconnaissants pour ce geste ». Un petit groupe d'étudiants a mis à profit l'après-midi du jeudi, consacrée à des séances de soutien scolaire au niveau d'un lycée, pour discuter avec les lycéens et répondre à certaines de leurs préoccupations concernant le bac et le système LMD.