L'écrivain algérien Habib Tengour a donné, dimanche dernier, une conférence au centre culturel français de Constantine, quoique ayant eu lieu un 8 mars, il n'y était pas question ni de femmes ni de féminisme, le natif de Mostaganem, anthropologue de formation était là pour présenter son tout dernier livre « le maître de l'heure ». Il profitera de l'occasion pour s'étaler sur un certain nombre de sujets qu'il a eu à traiter à travers ses anciens livres, Le poisson de Moïse, l'épreuve de l'arc ou encore Gravité de l'ange, Tengour avouera qu'il s'est souvent contenté de poser des questions sur la réalité du peuple algérien, sur ses frustrations et désillusions, désignant du doigt ce qui n'allait pas mais ne donnant jamais de réponses encore moins des solutions, était-ce son rôle que de le faire ? Une écriture très poétique, c'est ce qui caractérise l'œuvre de Habib Tengour, bercé par la magie du vers il essayera de nous transmettre un peu de sa poésie au fil des pages et à travers un récit et une histoire puisés au plus profond de la culture algérienne. Le débat s'engagera enfin avec la présence composée majoritairement d'intellectuels et d'enseignants du corps universitaire, échange où l'auteur déplorera un certain nombre de choses principalement le manque d'intérêt des différentes maison d'éditions pour les écrivains et auteurs algériens ce qu'on ne saurait voir chez nos voisins marocains et tunisiens.