Les dernières intempéries ont mis à nu d'innombrables imperfections dans le système d'entretien et de maintenance des routes et réseaux d'évacuation des eaux de plusieurs communes. A Annaba, les routes sont dans un état lamentable, et sont devenues impraticables. Celles qu'on avait tenté de retaper ont repris leur état de dégradation comme si le bitume utilisé n'était rien d'autre que de la terre. Partout, pas un quartier et pas une cité ne sont épargnés par les eaux stagnantes, conséquences de l'obstruction des bouches d'évacuation des eaux usées. Situation vécue particulièrement à Sidi Amar, El Bouni et Annaba où l'on a frôlé le sinistre. Des centaines de familles ont été contraintes de fuir leurs habitations précaires, dont certaines ont été emportées par la force des vents et les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région. A la cité Boukhadra, commune d'El Bouni, des centaines d'habitants n'ont pu accéder à leur logement, les points de passage vers les couloirs d'escalier ayant été inondés. Dans les bidonvilles qui cernent la commune, des milliers de câbles électriques, formant une toile d'araignée, alimentent les taudis. Ce qui présage d'une catastrophe en cas de court-circuit.