La ville de Annaba se dégrade. Ses quartiers se ruralisent. Les moyens financiers, qui étaient brandis pour justifier les carences de gestion, ne manquent pourtant pas. Des équipes sont déployées dans certains endroits et tentent, autant que faire se peut, de donner à la propreté des lieux un droit de cité, mais la Coquette est encore loin de mériter cet attribut. Certains quartiers sont de véritables champs investis par le bétail. Des actions de volontariat ont certes permis d'améliorer un peu la situation, mais leurs effets ne sont pas durables du fait de leur caractère conjoncturel. A cela vient se greffer l'état lamentable des routes et ruelles. Même à proximité des institutions de l'Etat, et en plein centre-ville, les routes sont dans un état de dégradation avancé. La situation s'est d'autant plus compliquée que des chantiers sont ouverts à travers les quatre coins de la ville pour mener les travaux d'assainissement. A l'exception du grand boulevard Benboulaïd, où le revêtement de la route est en cours, la plupart des points névralgiques font l'objet de travaux qui entravent la circulation.