La mort des bons de carburant est programmée. » C'est ainsi que le PDG de l'Entreprise nationale de distribution et de commercialisation de carburants (Naftal), Saïd Akretche, a commenté la signature hier d'un contrat sur l'utilisation de la carte électronique entre son entreprise et la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Le projet NaftalCard a coûté à la BEA un investissement de 300 millions de dinars. « Il a fallu environ deux ans pour confectionner un cahier des charges », a expliqué le PDG de la BEA, Mohamed Loukal, lors de la cérémonie de signature de la convention, organisée hier à l'hôtel Sheraton d'Alger. Saïd Akretche a justifié le retard par la nécessité d'une période d'adaptation et d'expérimentation. Dans sa seconde phase, cette nouvelle solution de paiement sera élargie au grand public avec le lancement de la carte prépayée grand public. Cette deuxième phase devrait intervenir courant 2009 et sera suivie dans une troisième phase par l'utilisation de cette solution par les détenteurs des cartes interbancaires (CIB). Le PDG de la BEA a précisé que cette phase interviendrait début 2010, car sa mise en œuvre requiert certaines conditions en cours de traitement. Le contrat signé par les deux partenaires Naftal et la BEA porte sur le déploiement et l'exploitation de cette solution de paiement électronique sur toutes les stations-service Naftal, y compris celles gérées par des opérateurs privés, précise M. Akretche. Quelque 600 stations sur 1300 sont d'ores et déjà équipées de terminaux de paiement, a-t-il fait savoir. Quant au premier responsable de la BEA, il a déclaré que l'émission de cette carte vise notamment la suppression progressive des bons carburant utilisés et permet d'offrir aux utilisateurs un moyen de paiement moderne en éliminant le cash et de sécuriser les transactions et la détention de fonds au niveau des stations-service.