Photo : APS Par Badiaa Amarni La Banque extérieure d'Algérie (BEA) a dégagé un montant de 300 millions de dinars pour contribuer avec Naftal à la généralisation de l'utilisation de la carte à puce de paiement électronique Naftal Card aux nombreux avantages. L'opération a fait l'objet de la signature d'un contrat hier entre les deux parties, à savoir Naftal et la BEA.La cérémonie a eu lieu à l'hôtel Sheraton Club des Pins en présence des P-DG de Naftal et de la BEA, ainsi que de leurs cadres. Une présentation a été faite autour de ce produit qui va peu à peu remplacer les bons d'essence. Le P-DG de l'entreprise Naftal, Saïd Akretche, fera savoir à l'occasion que ce projet a démarré il y a trois ans mais qu'une phase d'adaptation et de mise au point était nécessaire. «Aujourd'hui, que ce produit est parfaitement maîtrisé, nous lançons sa concrétisation et sa généralisation», signale M. Akretche. Ce produit «s'adresse, dans un premier temps, aux entreprises et administrations avant qu'il ne soit généralisé aux automobilistes particuliers», précisera-t-il. «Cette deuxième phase de cette opération sera concrétisée au cours du deuxième semestre de l'année en cours», souligne le P-DG de la BEA, Mohamed Loukal, qui ajoute que cette solution dite électronique a été développée pour permettre aux usagers des différentes stations-service de disposer d'un instrument de paiement moderne. Cette carte électronique, fruit d'une convention déjà signée entre les deux partenaires en 2004, constitue une première en Algérie et s'inscrit dans le cadre de la modernisation du secteur financier initiée par les pouvoirs publics, rappelle M. Loukal. Pas moins de 900 stations-service, y compris celles privées, sont équipées de terminaux de paiement électronique (TEP) au nombre de 2 600 et de 83 agences BEA, en plus de 4 500 cartes de paiement environ en circulation, et près de 80 000 transactions de paiement effectuées. Beaucoup d'avantages sont offerts par cette carte dont la sécurité des transactions à travers la substitution du cash au niveau des stations-service, avec tout ce que ces liquidités peuvent causer comme risque de malversation, etc., fera savoir le P-G de la BEA. A propos de l'interbancarité dans cette opération, ce même responsable dira que son institution et Naftal sont en négociation avec les parties concernées. Les tests de l'interbancabilité de ces cartes et de ce dispositif de paiement sont très concluants mais sa généralisation ne se fera qu'en 2010. «Je ne pense pas que l'interbancarité de ces cartes puisse voir le jour en 2009», note M. Loukal. Sur le profit que la BEA tirera de cette opération, son P-DG déclare qu'il s'agit d'abord de moderniser les moyens de paiement et d'offrir la sécurité à la clientèle. «Ajoutez à cela que la banque percevra des commissions. Celles-ci, tient à souligner l'intervenant, contribueront à la stabilisation de l'aspect financier de la banque. Nous essayerons en plus d'avoir le taux le moins bas des commissions récoltées auprès du grand public.» Interrogé sur les résultats obtenus sur la carte interbancaire, M. Loukal explique qu'actuellement 300 000 cartes sont en circulation et que l'objectif, c'est d'atteindre 500 000 à 600 000 unités. La part de la BEA est de 55 000 unités, pourcentage considéré comme honorable. «La carte CIB a connu un succès mais évolue de façon lente, ce qui nécessite des actions de proximité», suggère le P-DG de la BEA. Sur l'avenir des bons d'essence, il dira que leur mort est programmée mais ce n'est pas pour aujourd'hui. «Ils seront de moins en moins utilisés jusqu'à leur disparition totale.» Enfin, et pour répondre aux appréhensions des personnels de Naftal de voir réduire les effectifs suite à la modernisation des stations-service, son P-DG assure du contraire. «L'incidence sur l'effectif est positif car nous sommes en train d'agrandir notre réseau», fera savoir M. Akretche.