Abdelhamid Hafsi, le directeur du complexe omnisports OPOW Badji Mokhtar, poursuivi en justice, au lieu de son prédécesseur, pour dilapidation de deniers publics, a été acquitté, avant-hier, par le tribunal de Souk Ahras. Installé en 2004 à la tête du complexe, en remplacement d'un directeur limogé, le responsable précité, avait dénoncé en 2006, par voie de presse, de graves irrégularités dans la gestion antérieure des finances. Chose que des milieux occultes ne lui pardonneront jamais. Au lieu d'éplucher le rapport établi en 2001 (El Watan en détient une copie) par les inspecteurs de l'IGF, dans lequel il était question entre autres de malversations avérées, de l'ouverture et l'alimentation d'un compte bancaire dans des conditions illégales, de dissimulation de recettes, d'évasion fiscale, de faux et usage de faux et de détournement de deniers publics, c'est le directeur appelé à la rescousse d'une structure éclaboussée par un scandale financier qui sera impliqué dans des anomalies de gestion, qu'il a lui-même dénoncées. L'ex-directeur, qui compte à son actif deux plaintes déposées par deux ex-walis, a été mis, vu la gravité des faits, sous contrôle judiciaire en janvier 2008. Cette mesure a été levée, quelques mois après, pour ensuite omettre le nom de l'accusé principal du dossier. Des mesures qui suscitent, jusqu'à l'heure actuelle, moult interrogations quant aux conditions dans lesquelles s'est déroulée l'instruction juridique. Le verdict prononcé, lundi, par le juge de la section pénale a été perçu comme un émargement sur une affaire voulue « classée ».