Ces indications ont été fournies par Chakib Khelil lors du séminaire sur «Les garanties, la sûreté et la sécurité nucléaires» qui se tient à Alger du 26 au 28 février. Cette rencontre est organisée par le ministère de l'Energie et des Mines et le Commissariat national de l'énergie atomique (Comena) en collaboration avec l'AIEA. Selon l'APS, «la transparence en matière nucléaire est une nécessité impérative si l'on veut que notre pays s'engage dans les technologies nucléaires, avec l'adhésion et le soutien de l'opinion publique, des institutions nationales et internationales, dont le concours est aussi précieux qu'indispensable», a précisé le ministre. Chakib Khelil, toujours selon l'APS, n'a pas manqué de rappeler que l'Algérie a ratifié plusieurs conventions. Mohamed Derdour, nouveau commissaire à l'énergie atomique, a noté que cette rencontre offrait «l'occasion d'exprimer nos besoins en matière de prise en charge des activités nucléaires et d'échanger les idées et les expériences» dans ce domaine. Pour sa part, Merzak Remki, directeur de la coopération du Comena, a présenté un bilan de la coopération avec l'AIEA qui s'oriente vers un appui et un financement des projets utilisant le nucléaire. A ce titre, il annoncera que 74 projets d'un montant total de 10 millions de dollars ont été financés par l'Agence, des années 1980 à ce jour. Quelque 79 % de ces financements ont concerné l'achat d'équipement, 11 % ont été destinés aux experts et 10 % à la formation. Ces projets touchaient les ressources humaines, la santé, les ressources en eau, l'énergie et les mines, le dessalement d'eau, l'environnement et l'industrie. Pour le programme d'assistance 2007-2008, l'Algérie a soumis 14 projets dans les mêmes secteurs, a révélé M. Remki. Toujours selon ce responsable, l'Algérie reçoit des experts pour évaluer ses activités et ses réacteurs nucléaires et envoie, à son tour, des experts algériens pour les mêmes évaluations dans d'autres pays. L'AIEA a publié en 2005 un rapport sur une mission dans le périmètre de Reggane, région qui a subi des essais nucléaires français en février 1960. Le contact régulier entre le Comena et l'AIEA permettra d'enrichir le projet de loi nucléaire algérienne, «déjà bien avancé par les données les plus récentes en matière de sûreté et de sécurité nucléaires», a souligné M. Khelil, cité par l'APS.