« La concurrence et les alliances qui caractérisent le marché mondial nous imposent de conclure des partenariats avec des opérateurs internationaux dans le cadre de la préservation de l'emploi et la pérennité de l'activité de production », a déclaré hier le président-directeur général de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Lakhdar Chahboub, répondant à une question relative aux négociations et pourparlers entamés par son entreprise avec des sociétés étrangères. Intervenant en marge de la cérémonie de livraison de 50 camions au profit de l'INPV pour la lutte antiacridienne, M. Chahboub a d'emblée estimé que « le partenariat est une nécessité ». Car, selon lui, « la SNVI avec ses capacités de production de l'ordre de 5000 véhicules/an est loin de pouvoir affronter la concurrence des grands constructeurs qui produisent plus de 100 000 véhicules/an ». Dans cette optique, notre interlocuteur révèle que Renault semble être la plus proche de la conclusion, en mars prochain, d'un « accord de partenariat commercial et industriel » avec SNVI, et portant sur le montage et la commercialisation de véhicules industriels en Algérie. Un nouvel accord devrait être signé avant la fin du mois de juin, selon lui, avec la société allemande (ZF) - qui détient 80% des parts - pour la fabrication de boîtes de vitesses avant la fin du premier semestre. Mais aussi deux autres importants groupes, en l'occurrence les groupes français Caravelle et BTPEC, sont également en discussion avec la SNVI. Le premier devra prendre des participations dans l'entreprise de Tiaret tandis que le second s'engagerait dans une relation de partenariat avec la SNVI-Rouiba. Concernant l'exportation de véhicules SNVI vers l'Irak, suspendue depuis l'invasion américaine en mars 2003, des négociations avec les Irakiens pour une reprise des exportations se dérouleront prochainement, a-t-il encore affirmé. Selon M. Chahboub, la SNVI emploie actuellement 7200 travailleurs permanents et 800 temporaires qui devraient être permanisés en 2005. Quant à la dette de l'entreprise, il a précisé qu'elle était de l'ordre de 42 milliards de dinars, mais dont le paiement a été gelé en 2003. « Nous espérons, a-t-il dit, que notre dossier relatif à l'assainissement de l'entreprise soit pris en charge assez rapidement au niveau du CPE » (Conseil des participations de l'Etat). Le chiffre d'affaire de la SNVI était de 19 milliards de dinars en 2004, soit une évolution de 30% par rapport à 2003. M. Chahboub prévoit d'atteindre un chiffre d'affaires de 21 milliards de dinars en 2005, soit une évolution de 10 à 15%. La Société nationale de véhicules industriels de Rouiba détient également des créances (dites normales) sur essentiellement des entreprises publiques et institutions de l'Etat, notamment le ministère de l'Intérieur.