Ce stage que vous venez de terminer à Doha (Qatar) dans quel cadre peut-on le situer ? Ce stage entre dans le cadre du protocole d'accord entre les deux fédérations algérienne et qatarie de natation. La première prise de contact s'est faite en 2004 lors des Jeux panarabes et depuis nous sommes restés en contact jusqu'à la signature officielle du protocole. Quel est l'objectif de ce stage et pourquoi vous vous êtes déplacés avec une équipe de jeunes et non pas avec l'élite de la natation algérienne ? C'est un stage mixte entre les deux sélections algérienne et qatarie de jeunes dont l'objectif et le travail de fond pour améliorer les qualités techniques et physiques des athlètes et les préparer pour les prochaines compétitions internationales à court, moyen et long termes. Comment évaluez-vous ce stage et quelles sont les conclusions que vous avez tirées ? Je suis très satisfaite. L'infrastructure de haute gamme mise à notre disposition a été d'un apport considérable pour faire un stage de qualité, et les moyens de récupération ont permis à nos athlètes de se donner à fond lors des entraînements. Quelle a été la composante de la sélection algérienne qui s'est déplacée à Qatar ? Nous nous sommes déplacés avec une sélection de moins de 17 ans (6 filles et 4 garçons) et nous considérons que ces athlètes sont le réservoir de la sélection nationale. En parlant de conditions de travail, vous faites très certainement allusion aux infrastructures qui permettent à l'athlète d'évoluer… Effectivement, nous avons peu d'infrastructures pour pouvoir répondre aux besoins de nos athlètes ; de plus ce nombre insignifiant est très mal entretenu. Il faut souligner que les catastrophes naturelles (séismes) ont également causé des dégâts considérables dans un grand nombre de piscines que nous possédions auparavant. Donc au bout du compte, nous nous retrouvons devant une situation difficile à gérer. Comment peut-on avancer alors que de grandes villes comme Constantine, Oran, Annaba et Tizi Ouzou n'ont pas de piscines ? Le problème reste donc posé. De quelle manière faut-il agir pour apporter des solutions à ce manque d'infrastructures alarmant ? Une réponse heureuse a été déjà apportée à ce problème puisqu'un projet de construction de 33 piscines a été lancé à travers tout le pays. C'est, en effet, un grand soulagement car ce projet apportera beaucoup de bien à cette discipline Vous avez certes évoqué le problème d'infrastructures qui, sans aucun doute, est très important mais vous avez oublié l'encadrement technique… Nous avons des cadres (spécialistes en natation), mais le problème c'est que ces derniers sont pratiquement tous concentrés dans les grandes villes uniquement. Cependant, il faut se poser la question pourquoi ces cadres refusent de travailler ailleurs que dans les grandes villes. La réponse est très simple : les conditions de vie et de travail les plus élémentaires sont parfois inexistantes et de ce fait le refus est catégorique. En parlant de résultats probants ,avez-vous des athlètes en mesure de les réaliser dans les compétitions internationales ? Nous tablerons sur les Jeux africains que l'Algérie organisera en 2007 et à l'occasion nous espérons remporter un certain nombre de médailles. A court terme, nous avons les championnats du monde des moins de 17 ans au Brésil en août 2006 et les championnats d'Afrique toutes catégories au Sénégal en septembre 2006. Lors de ces deux compétitions, nous aurons notre mot à dire et notre participation ne sera pas de la simple figuration. Enfin en 2008 lors des Jeux olympiques en Chine dans cette compétition de niveau très relevé, nous tenterons par le biais de notre élite qui se prépare à l'étranger (USA) de réaliser de très bonnes performances.