Les entrepreneurs et autres transporteurs de ciment n'en finissent pas de croiser le fer avec les revendeurs de ciment qui ont fait pousser tout un marché parallèle au niveau de la cimenterie de Sour El Ghozlane. En effet les convoyeurs de cette matière première, vitale dans les chantiers de construction, nous ont saisi pour dénoncer ce qu'ils qualifient tout bonnement de « laisser-aller des autorités locales qui semblent avoir fermé les yeux sur la prolifération de ce genre de négoce illicite ». En effet selon ces transporteurs, le ciment en vrac ou en sac est cédé, moyennant des prix exorbitants. Les prix pratiqués caracolent à 800 DA le quintal. C'est ce que d'aucuns qualifient localement de mafia du ciment. Cette dernière est, selon ces plaignants, composée de grands commerçants qui n'hésitent pas à acheter des quantités importantes de cette matière première au niveau de la cimenterie. Laquelle matière qu'ils stockent chez eux. Une fois, précise un entrepreneur, le besoin en la matière se fait sentir dans le marché–la demande dépasse l'offre de l'usine–ces commerçants véreux sortent leurs marchandises, imposant ainsi leurs prix. S'il est vrai par ailleurs que l'entame de mégaprojets par la wilaya à l'image du tronçon autoroutier long de 101 km, qui engloutit des quantités importantes de la production de la cimenterie et qui explique en partie les pénuries sporadiques du ciment, cela ne saurait pour autant justifier la prolifération du marché informel qui foule aux pieds la réglementation et les lois coercitives.