Photo : Zoheïr De notre correspondant à Bouira Riadh Houari À l'effet de redynamiser l'investissement dans la wilaya de Bouira, le premier responsable de l'administration a tenu, la semaine dernière, une réunion avec près de 207 investisseurs privés dont les dossiers sont en suspens au niveau de la commission du Calpi de la wilaya. Au cours de cette réunion, qui a été programmée au début du mois en cours, le wali a donné une évaluation critique sur le bilan négatif et non encourageant sur le taux d'avancement dans la concrétisation des projets d'investissement qui ont eu l'aval de ladite commission de sa création à aujourd'hui. Sur les 597 projets, seuls 77 ont été achevés, 90 sont en cours de réalisation alors que 430 projets ne sont pas encore lancés pour diverses raisons. Par ailleurs, après plus de 10 ans, les statistiques indiquent qu'il y a eu l'annulation pure et simple de presque la moitié des projets inscrits. Après avoir fait cette évaluation peu reluisante de l'investissement dans la région, le même responsable a voulu donc écouter ces investisseurs exposer eux-mêmes les problèmes qui les bloquent, durant toutes les années et qui sont derrière la non-concrétisation de leurs projets, à cause de la méthode de gestion du Calpi. Une méthode de gestion qui, selon les opérateurs économiques et les responsables des différents secteurs, a valu à la wilaya une régression inexplicable. Dans sa vision, le nouveau responsable de la wilaya veut refaire l'image de la commission du Calpi afin d'attirer des investisseurs potentiels des autres régions du pays il s'est écrié devant les directeurs de l'exécutif lors de la réunion préliminaire : «Le Calpi n'est pas une chambre d'enregistrement» : et booster le secteur «Cette fois-ci, tout va changer. Il n'y a que les projets porteurs qui passeront en priorité.» A cet effet, il a donné un rappel sur une note ministérielle prise juste après la rencontre qu'a eue le président de la République avec les maires, stipulant que la cession des terrains au profit des investisseurs est définitivement annulée. Notamment les terres agricoles et de ce fait les terrains à haute valeur foncière, prévus pour les investissements, ne vont plus être otages d'investisseurs véreux qui acquièrent des actes de cession sans pour autant investir. Concernant les difficultés rencontrées par les investisseurs, le même responsable a instruit l'agence foncière de lever toutes les contraintes bureaucratiques et de créer un climat favorable à l'investissement et d'ajouter que les institutions bancaires sont autonomes et qu'il revient aux promoteurs de projet de faire valoir un dossier complet d'investissement dûment élaboré par un bureau d'études spécialisé afin de ne pas être confronté au rejet. Le dossier de l'investissement dans la promotion immobilière, dont plusieurs projets ont été inscrits, a été abordé. A la suite des débats, le wali, soucieux d'encourager l'investissement générateur de richesses et d'emplois, a pris la décision d'annuler 15 projets portant sur la promotion immobilière, car, selon lui, il est anormal qu'un investisseur vienne bénéficier d'un terrain et d'une enveloppe financière pour réaliser un immeuble de 12 logements. Le même responsable a ordonné à la commission du Calpi de suivre de près quelque 113 projets qui attendent toujours leur lancement. Ces derniers sont censés générer de l'emploi, et répartis sur divers secteurs d'activité, à savoir 41 projets pour l'industrie, 26 pour l'agroalimentaire, 4 portant promotion de l'industrie traditionnelle et, enfin, 26 autres projets pour divers investissements de biens et services.