Il a fallu quarante ans pour que le Festival panafricain d'Alger en 1969 connaisse sa deuxième édition. C'est l'inconvénient des grands évènements qui demandent tant de moyens et de conditions qu'entre deux d'entre eux, on n'a souvent que du vide. Il semble que désormais on ait pris conscience que pour des échanges culturels bien vivants, les initiatives permanentes sont aussi fructueuses et permettent de mieux préparer justement les grands évènements. Ainsi, ne peut-on saluer les Journées culturelles algériennes au Mali, ouvertes le 20 mars et clôturées avant-hier. Une cinquantaine d'artistes algériens y ont participé, faisant découvrir à nos voisins du Sud quelques aspects de la diversité culturelle de notre pays. Il s'agit là de la première concrétisation du protocole de coopération culturelle bilatérale signé en octobre 2007 à Bamako entre les deux pays. Il est prévu en retour, et prochainement, une semaine Culturelle malienne à Alger, en plus de la participation active de ce pays au Panaf 2009 que le ministre malien de la culture, Moctar Mohamed, a qualifié « d'événement majeur dont la portée est importante et symbolique en ce sens qu'elle offre une image palpable de la diversité culturelle de notre continent ». Au delà des discours, même les plus sincères, les artistes et les publics des pays africains espèrent avant tout se rencontrer et se découvrir plus souvent. La culture se vit au quotidien, au delà des grands rendez-vous.