La deuxième édition du Festival panafricain (Panaf') s'est déroulée du 5 au 20 juillet 2009 sous le slogan de la renaissance de l'Afrique. Une quarantaine de délégations venues des pays d'Afrique et même au-delà étaient présentes en Algérie pendant les quinze jours qu'a duré le festival. Tous ont fait fort de présenter ce patrimoine particulier, mais commun aux Africains. Le défi de cette seconde édition, très importante, n'a été relevé pourtant qu'en partie. Des imperfections ont été relevées par les organisateurs et le nombreux public qui s'est déplacé dans les différents espaces où ont été organisées les manifestations. En plus de l'exclusion de tous les artistes mal-aimés dans leurs pays comme ce fut le cas de l'écrivaine et cantatrice Taos Amrouche en 1969, des artistes ont été « parqués » au village qui leur fut construit à Zéralda (Alger) alors que d'autres furent victimes d'incidents regrettables à Alger et ailleurs. « Il ne faut pas faire les rabat-joie. Cela arrive dans n'importe quel événement de cette ampleur », s'empresseront d'expliquer certains organisateurs qui assurent que les journées se sont déroulées sans grands accrocs : la sécurité a été parfaitement assurée et le public sevré de ce genre d'événement a beaucoup apprécié. L'édition de 2009, qui fait écho à celle organisée quarante ans plus tôt, a été axée, expliquait ses promoteurs, à leur tête la ministre de la Culture, Khalida Toumi, sur la diffusion d'œuvres d'artistes africains à travers l'organisation de rencontres, colloques, en plus de la publication d'ouvrages. Mais le Panaf' doit être apprécié à partir des résultats qui devraient être connus après le baisser de rideau. Pas grand-chose. Les rues d'Alger et des autres villes du pays ont retrouvé cette monotonie et l'ennui des autres jours. Le prochain Panaf', c'est pour quand ?