La fin de la semaine dernière, trois cabarets de la Corniche, les plus connus, ont été destinataires d'un arrêté de la wilaya ordonnant leur fermeture pour une durée de six mois, apprend-on de bonne source. Ces cabarets sont « Le Palace », « Le Dauphin » et « El-Djaouhara ». Des cabarets connus de par les CD de chanteurs lancés en « live » et « tebrah », à raison de millions de centimes. Selon des sources sécuritaires, la décision de fermeture de ces cabarets fait suite à la découverte de consommateurs de cocaïne et la saisie d'une petite quantité dans l'un de ces lieux. Les policiers ont aussi eu écho que les drogues dures circulaient dans ces lieux et ont demandé l'intervention du wali pour leur fermeture. Un habitué de ces cabarets a dit à ce sujet : « Ces derniers temps, les drogues dures ont manqué sur le marché car la brigade des stups n'a pas laissé de répit aux trafiquants. Tout le monde a peur de tomber puisque des têtes importantes sont prises dans le filet. » « Malheureusement, les cabarets de la Corniche ne sont plus ces endroits où des familles pouvaient se rendre pour un diner dansant, ils sont devenus des endroits malfamés », disent nos sources qui ne cachent pas que la drogue circule dans ces lieux même si les propriétaires n'ont rien à voir avec. On saura aussi que le flux pour ces cabarets a atteint le paroxysme après la fermeture des cabarets de Raid El-Feth. Le temps d'un week-end, ces cabarets sont devenus la destination favorite des « Shab el Chakara » ou des blanchisseurs de l'argent de la drogue. « Nul ne peut dépenser 20 ou 30 ou 50 millions pour qu'on lui chante la chanson qu'il désire si ce n'est de l'argent gagné sans effort », se disent les gens qui écoutent le « tebrah » dans les CD ou qui assistent aux soirées.