Alors que la pomme de terre est écoulée à 70 DA le kilo, la bonne truffe, qui avait chuté jusqu'à 150 DA le kilo dès l'arrivée du printemps, est revendue à 250 DA et plus dans le marché de Naama. Et ce, malgré les récentes chutes de pluie qui ont fait renaître la truffe de plus belle dans différentes zones de la région. En somme, c'est une mercuriale qui s'est subitement affolée ne permettant même pas aux bourses moyennes de s'en approcher. Comme explications à cette envolée du prix de la truffe tant attendue, c'est la forte demande des Syriens qui, nous dit-on, l'achètent à n'importe quel prix et l'exportent chaque semaine, par quintaux et par avion, vers certains pays du Moyen-Orient. Apparemment, l'écrasante majorité des citoyens déjà saignée par une nette détérioration du pouvoir d'achat ne sait plus à quel saint se vouer.