A propos de la représentativité du CNES en général Sur cette question, la réponse est donnée par l'histoire du mouvement syndical depuis l'ouverture en 1989, comme nous l'avons vu dans la première partie à travers l'historique des grèves. Dire que le CNES n'est pas représentatif est une réponse fallacieuse qui montre à quel point certains de nos responsables cultivent le mépris envers ceux qui, dans les moments difficiles, ont pu faire fonctionner l'université. Stipuler qu'on est adhérent avant le 31 mars mais pas le 2 avril ou bien parler de remise de la liste nominative des adhérents aux responsables des établissements du supérieur, c'est, pour l'administration, se donner les moyens de faire du chantage et des pressions sur les membres du syndicat. Cela est évident et contraire à l'esprit de liberté syndicale. A ce propos, les autorités supérieures doivent apporter des précisions pour éliminer le flou qui entoure certains articles de loi si elles veulent que les conflits sociaux soient réglés de manière honnête et sincère dans l'intérêt du pays et alors on pourra parler de bonne guerre. On peut lire et relire les articles d'une loi et les interpréter de plusieurs manières, c'est selon. Ne pas tenir compte de l'esprit de la loi, c'est tuer la loi. Le CNES, par son expérience des luttes, a toujours été légaliste, ce qui fait sa force. C'est aussi une force de propositions et non de confrontation comme veulent le faire croire certains. Les travaux lors des séminaires qu'il a organisés sur l'enseignement, le LMD et l'histoire du mouvement syndical en attestent. A propos de la tutelle Pourquoi les autorités ne se pressent-elles jamais pour appliquer la loi lorsqu'il s'agit de satisfaire les revendications de l'enseignant chercheur ? Rappelons pour cela qu'en 1996, le ministre de l'Enseignement supérieur avait engagé l'Etat dans sa pérennité, afin de satisfaire les revendications légitimes des enseignants et que la décision de la Commission nationale d'arbitrage de 1999, sommant la tutelle d'accélérer l'élaboration d'un statut de l'enseignant du supérieur en collaboration avec toutes les parties concernées, n'a pas été respectée. Soulignons aussi que les revendications essentielles sont restées les mêmes et ce depuis 1991. Cette promptitude à «appliquer la loi dans un sens» montre, et cela a été vérifié par l'histoire du syndicalisme depuis 1989, que nos responsables ont cette tendance à l'autoritarisme cherchant le pourrissement et voulant démontrer qu'ils n'acceptent pas la pression d'en bas, mais que c'est à eux de décider en fin de compte. Cette attitude semble se renforcer, ces derniers temps, quand tous les syndicats semblent être étouffés par un bureaucratisme démoralisant. En fait, on veut soumettre ou tuer le syndicalisme comme moyen de liberté. Seulement, les menaces proférées à l'encontre des syndicats n'ont fait que renforcer la détermination des enseignants à défendre leurs droits, comme l'ont montré les journées de protestation de janvier et de mars ainsi que la grève actuelle. Dire que les problèmes des enseignants sont pris en charge par la tutelle est une vieille chanson devenue classique depuis belle lurette, «d'ailleurs depuis le siècle dernier». On nous dit que les portes du ministère sont toujours ouvertes au CNES. Oui, cela est vrai. Les représentants du CNES ont trouvé toutes les portes du ministère ouvertes, depuis celle de l'entrée jusqu'à celle de la sortie sans résultat. De plus, à chaque grève, le ministère se félicite de la responsabilité des enseignants en oubliant la sienne. A propos du conseil national Après avoir déposé un préavis de grève pour le 13 mai 2006, le CNES avait reçu la décision de justice suite à la plainte du ministère, prise de façon très rapide et juste avant la réunion de son conseil du 11 mai 2006, devant entériner les résultats des votes des AG sur la grève. Suite au verdict annonçant que la grève était illégale (verdict auquel s'attendait d'ailleurs le CNES), le conseil national s'est divisé entre deux tendances la première, celle d'appliquer immédiatement la décision de justice et tenir deux journées de protestations : et la seconde, de respecter le vote des AG et maintenir le mot d'ordre de grève. La réunion ne s'est pas achevée par un communiqué annonçant une position commune. Ainsi les établissements, disons de la première tendance, ont observé deux journées de protestation et ensuite ils ont annulé le mot d'ordre de grève. Les autres, ceux de la deuxième tendance, sont entrés en grève, appliquant ainsi les décisions de leurs AG comme le stipulent les statuts du CNES. Telle est la cause de cette division en ce moment. La première tendance, avec à sa tête le coordonnateur national et qui est en même temps le représentant régional de l'Est, est majoritaire selon le nombre de sections représentées ; la deuxième, avec à sa tête les deux autres représentants régionaux du Centre et de l'Ouest, est relativement minoritaire mais elle est composée d'universités de grand gabarit : USTHB, USTO, Constantine, Blida, Béjaïa, Boumerdès…, en tout plus de quinze établissements. Dans la suite de cet article, nous allons différencier les deux tendances avec un certain humour, comme l'a suggéré un journaliste, en désignant, avec tout le respect pour les uns et les autres, la première tendance par le «CNES qui parle» et la seconde par le «CNES qui fait grève». Le «CNES qui parle», se déclarant représentant légal, continue de se réunir sans la présence des délégués des sections du «CNES qui fait grève» (ce qui fait du «CNES qui parle» une majorité virtuelle) et a pris des décisions très graves à notre sens : suspension des deux coordinateurs du Centre et de l'Ouest en les faisant remplacer par des délégués qui n'ont même pas pu atteindre le quorum pour le vote dans leurs établissements respectifs (est-ce conforme aux statuts ?) et déclaration sur l'illégalité des établissements en grève (donnant ainsi l'occasion à certains responsables d'établissement d'harceler les enseignants grévistes qui sont allés jusqu'à la suspension : Sidi Bel Abbès, Constantine). Le «CNES qui fait grève» est à sa troisième semaine de grève et a retiré sa confiance au coordonnateur national. La grève n'étant pas annulée, le ministre réagit en invitant les membres du bureau en accord avec le «CNES qui parle», en annonçant la veille à la Chaîne III que : 1) Concernant les enseignants suspendus : les conseils d'université sont autonomes dans leurs décisions ; 2) concernant la réunion : il n'avait pas d'idées déjà arrêtées ; 3) concernant les revendications : il n'y a rien à arracher étant donné que le gouvernement les a prises en charge ; 4) concernant les participants à la réunion : ils doivent être rationnels et poser les problèmes de manière responsable. Les représentants du «CNES qui parle» ont déclaré quant à cette réunion : – Demander au ministre la levée des sanctions contre leurs collègues suspendus ; – vouloir discuter la plate-forme de revendications. Concernant les résultats de la rencontre, le coordonnateur a déclaré – «le ministre a donné son accord de principe à geler les sanctions contre nos collègues» ; – «nous sommes optimistes quant à la satisfaction de la plate-forme de revendications» ; – qu'il y aura approfondissement de ces questions lors de prochaines rencontres. Notre point de vue sur cette situation Suite à la décision de justice, la proposition de geler la grève a été faite par le coordonnateur du CNES de manière très rapide lors du conseil du 11 mai 2006. Pour cela, nous posons les questions suivantes en tant que membres de la base (les AG) au coordonnateur : 1) Du moment qu'il y a eu désaccord d'une bonne partie des membres du conseil avec la décision de justice, alors pourquoi n'a-t-il pas proposé au conseil de discuter la procédure du code civil qui donne les moyens, à ceux qui ne sont pas d'accord, de faire opposition, appel et autres ? Que signifie cet empressement à vouloir arrêter la grève coûte que coûte ? La justice a-t-elle enquêté sur le motif de la plainte ? 2) Pourquoi les représentants du «CNES qui parle» ne se sont-ils pas retournés aux AG pour trancher cette question délicate ? Les statuts (et la sagesse même) veulent que pour trancher les questions cruciales, il faut revenir à la base vers ceux qui les ont élus et qui leur ont fait confiance pour demander leur avis. 3) La composition du «CNES qui parle» montre qu'une bonne partie de ses membres fait partie des établissements percevant la prime de 80% du salaire. La question que nous posons naturellement sans préjugés est : la crainte que cette prime ne disparaisse n'a-t-elle pas influencé d'une manière ou d'une autre sur leur décision de ne pas faire grève ? 4) Puisque, semble-t-il, le coordonnateur est d'accord avec la décision de justice, ce qui revient à être d'accord avec le motif de la plainte, à savoir que le CNES n'est pas représentatif, alors pourquoi ne se remet-il pas lui-même en cause, car l'histoire retiendra que cela est arrivé sous son mandat ? Pourquoi, n'a-t-il pas pu atteindre le quorum lors du vote sur la grève dans sa propre université (Sétif) ? C'est la première fois qu'un coordonnateur n'arrive pas à mobiliser ses propres troupes. Idem pour les deux nouveaux représentants désignés du Centre et de l'Ouest. 5) Pourquoi le ministre s'est empressé de convoquer le «CNES qui parle» pendant la deuxième semaine de grève, alors qu'elle n'était pas programmée ? 6) Faut-il croire les autorités lorsqu'elles annoncent une augmentation des salaires dans le cadre d'une tripartite qui n'a rien à voir avec l'université et quand on sait qu'ils ne font que répéter leurs promesses depuis maintenant 15 ans ? L'augmentation, si elle aura lieu, sera-t-elle à la hauteur de ce que souhaitent les enseignants ? Quelles garanties a le coordonnateur pour que le statut, dont on promet son passage à l'APN cette année, reflétera les aspirations des enseignants universitaires ? 7) Pourquoi demander la levée des sanctions contre nos collègues suspendus au ministre, qui avait déclaré que les conseils d'université sont autonomes, alors que lui-même a fait pire que certains recteurs (eux au moins se considèrent comme administrateurs) en s'empressant d'exclure deux représentants régionaux sachant que les problèmes organiques sont toujours délicats et doivent être tranchés en dehors des tumultes et lors des congrès. 8) Le «CNES qui parle» ne va-t-il pas profiter des résultats (à l'instar de l'UGTA) arrachés par le «CNES qui fait grève» ? Nous avons remarqué ces derniers jours des signes semblant montrer que les pouvoirs publics essaient de rapprocher les échéances sans le déclarer ouvertement. Cela concernant les «résultats» du conseil et de la réunion avec le ministre. En outre, nous avons relevé dans la presse de ces derniers jours (21 et 22 mai 2006) quelques déclarations déroutantes, confuses et contradictoires à la fois du coordonnateur, dont voici quelques-unes : 1) «Les enseignants actuellement en grève ne représentent pas le CNES. Ce mouvement est considéré comme un mouvement d'enseignants» , 2) «le CNES privilégie le dialogue avant toute forme de revendication», 3) «nous patienterons encore quelque temps. Le CNES attend depuis près de 10 ans la concrétisation du statut de l'enseignant. Nous sommes fatigués des promesses non tenues». Que pouvons-nous dire sur ces déclarations ? Une première chose, c'est qu'elles nous ont un peu déroutés, et il nous a été difficile de décortiquer leur sens profond. A moins que nous soyons à côté, alors que l'on nous explique. Quelques commentaires sur ces déclarations. 1) «Les enseignants actuellement en grève ne représentent pas le CNES. Ce mouvement est considéré comme un mouvement d'enseignants.» Il nous semble que l'auteur marche sur sa tête, comme disait l'autre. Car à notre connaissance, c'est au CNES en tant que structure de représenter les enseignants et non l'inverse. Si maintenant, il veut dire qu'ils ne soient plus membres de son «CNES qui parle», alors là, c'est très grave pour tout le mouvement syndical. Ou bien, veut-il dire que les grévistes ont le droit de faire grève en tant que collectif ? Alors dans ce dernier cas, les soutient-il ? Voulait-il dire qu'ils sont négligeables, alors qu'ils représentent d'après ses dires, plus d'un tiers des établissements ? Et quels établissements ! 2) «Le CNES privilègie le dialogue avant toute forme de revendication.» C'est très bien, mais alors pourquoi traîner deux années dans des commissions qui ont surtout servi à démobiliser les enseignants ? Le CNES doit continuellement combiner les actions. 3) «Nous patienterons encore quelque temps. Le CNES attend depuis près de 10 ans la concrétisation du statut de l'enseignant. Nous sommes fatigués des promesses non tenues.» En voilà une perle. Lorsqu'on est fatigués des promesses, on réagit et on n'attend plus. Quelles garanties avons-nous de la résolution de nos problèmes (surtout avec la confusion au sommet de l'Etat) ? Les déclarations du coordonnateur national ne révèlent-elles pas une conception passive des luttes pour les droits en privilégiant de manière exagérée la voie du dialogue non fructueux ? Nous souhaitons avoir des réponses franches et sincères à toutes ces questions de la part du coordonnateur national pour nous éclairer, et ce, par voie de presse du moment qu'il n'y a pas d'autres moyens accessibles. Quelle sera l'issue de cette grève ? Tout dépendra de l'entêtement de la tutelle à vouloir à tout prix prouver que c'est le gouvernement qui «offre» les augmentations de salaires et que ce ne sont pas les syndicats qui les ont arrachées. La recherche du pourrissement est une de ses méthodes préférées, en témoignent les dernières arrestations des représentants des régions Est, Centre et Ouest le 28 mai 2006, 17e jour de grève, libérés mais gardés sous contrôle judiciaire. Au lieu de reconnaître que la situation s'aggrave et que les examens de fin d'année sont sérieusement perturbés dans un grand nombre d'établissements universitaires, elle laisse traîner les choses croyant à la démobilisation des enseignants. Et là, elle se trompe encore une fois, car les enseignants défendent leurs droits légitimes et restent déterminés surtout après les dernières arrestations indignes et contraires à la déontologie universitaire qui affirme le rôle de la liberté dans l'épanouissement de l'être humain. Cela d'une part. D'autre part, l'inquiétude des étudiants ont fait que ces derniers préfèrent reporter les examens à la rentrée scolaire prochaine (sans percevoir toutes les conséquences plutôt négatives). Malheureusement, cette attitude montre leur faible degré de conscience, car au lieu de partir, le mieux est de se rassembler et contribuer d'une manière ou d'une autre à sortir de cette situation dans l'intérêt de tous. Mais peut-on les blâmer sachant que c'est le résultat de la politique actuelle ? Telle est, hélas !, la situation actuelle. «Où va l'université ?» est la question qui revient très souvent. A propos de l'université Ces derniers temps, l'université a vu ses effectifs d'étudiants s'accroître de façon vertigineuse et plus encore, les prévisions du ministère parlent d'accueillir jusqu'à 1,4 million étudiants en 2010, c'est-à-dire dans trois ans et pour faire face à cet afflux, les établissements d'Enseignement supérieur doivent assurer la formation de près de 24 000 post-graduants dans le but de leur recrutement en qualité de maîtres-assistants. Certes, on ne peut que s'en féliciter. Aussi, les autorités ont-elles mis les moyens humains et matériels pour accueillir ces étudiants et former convenablement les formateurs suivant les normes universelles afin de relever les défis ? Cette question a été maintes fois posée et de nombreux universitaires et intellectuels ont fait des réflexions à ce sujet. Nous ne prétendons pas apporter des réponses toutes faites à cette question qui nécessite un grand débat au sein de l'université et de la société. Seulement, nous voulons parler de certaines mesures prises par la tutelle pour atteindre ces objectifs. En effet, ministère de l'Enseignement supérieur demande d'organiser la formation doctorale dans le cadre d'une école doctorale, par exemple en regroupant les post-graduations de même discipline ou en intégrant des étudiants en post-graduation dans des équipes de recherche. Ces mesures reflètent-elles la réalité du terrain lorsqu'on sait que la qualité de l'enseignement est en deçà des normes universelles ? Quand, dans un bon nombre d'établissements, les cours de première année sont assurés par des jeunes enseignants pas du tout expérimentés (c'est une grande et lourde responsabilité qui tombe sur eux), quand les travaux pratiques ne pas sont assurés et quand les amphis et les salles de TD (travaux dirigés) sont surchargés, on se demande quel sera le résultat final ? Contrairement à ce qu'a laissé entendre récemment le ministre de l'Enseignement supérieur, peut-on continuer ainsi et faire semblant que tout marche ? Pourquoi, il ne prend jamais en considération les préoccupations et propositions des enseignants pour améliorer la situation. A ce propos, il faut dire qu'il y a un problème sérieux dans la gestion de l'université du moment que c'est uniquement au niveau des conférences régionales, composées des chefs d'établissement (ce qui leur donne un caractère surtout administratif) et de quelques commissions, créées sur mesure si l'on peut dire, que les décisions et mesures sont prises sans que l'on consulte l'ensemble de la communauté universitaire. Très souvent, celles-ci ne sont pas du tout adaptées et ne sont pas soutenues par ceux qui ont la charge de les appliquer, à savoir les enseignants. En témoigne l'application de la réforme LMD (copiée aveuglement sur le modèle européen) depuis maintenant deux ans qu'on veut la généraliser sans que l'on ait fait un véritable bilan et état des lieux pour voir si elle répond vraiment aux attentes de l'université algérienne. Un autre exemple de conception de la gestion de l'université par la tutelle est celui d'arrêter la fuite des compétences algériennes. Une «information» nous est parvenue qui dit qu'au ministère de l'Enseignement, un de ses fonctionnaires «penseur» a proposé, pour cela, de faire en sorte que le niveau des enseignants ne soit pas élevé (en limitant les stages, séminaires ou autres) afin qu'à l'étranger, on ne les acceptent pas, vu leur niveau. Voilà, à qui on a affaire. Que peut-on répondre à cela ? «Maïna», comme on dit chez nous. Nous vous laissons le soin de méditer. Conclusion Ainsi, comme nous l'avons vu, au lieu de proposer des solutions concrètes et courageuses allant dans le sens de l'amélioration de la situation à l'université, les pouvoirs publics semblent ne pas savoir quoi faire d'elle ; ou au contraire, ils le savent mais pour des buts cachés. Comment expliquer cet état de fait ? Nous pensons que le problème est plus profond dans le sens où le système actuel, vivant surtout de la rente pétrolière, ne veut pas céder, et il a peur des changements qui risquent de menacer les intérêts égoïstes de certains groupes de personnes. Nous avons remarqué que même les hommes d'affaires libéraux nationaux et étrangers n'arrivent pas à investir et à travailler dans des conditions normales qu'impose la mondialisation. En fait, c'est un véritable problème de démocratie, celle qui donne la possibilité à différentes couches sociales de s'exprimer et de défendre leurs intérêts. Les différentes mesures sournoises et les intimidations sur ceux «qui osent» protester montrent que l'Algérie est en train de glisser dangereusement vers un régime de type autoritariste. Dans les conditions actuelles et après les années noires, les réponses adéquates pour stopper cette dérive ne sont pas, semble-t-il, prêtes. Faut-il perdre espoir pour cela ? Le pessimisme qui touche bon nombre d'Algériens se transformera un jour en optimisme pour peu qu'ils abandonnent leur résignation. L'exemple des enseignants grévistes et de leurs représentants pour leur donner du courage. Sinon, pauvre université, pauvre Algérie. Références 1) a) «La recherche scientifique en Algérie existe-t-elle ?» par M. Mezghiche et A. Lagha, Le Quotidien d'Oran du 2 février 2006. b) «Université, de la quadrature du cercle» par H.Bousseboua, Le Quotidien d'Oran du 2 mars 2006. c) Séminaire organisé par le journal El Watan 2) Décision de la commission nationale d'arbitrage des 23, 24 et 25 février 1999. 3) «Des origines de la crise à la grève du CNES», La Tribune des 18 et 20 février 1999. 4) Le Quotidien d'Oran du 21 mai 2006. 5) El Watan du 22 mai 2006. 6) – «Université, de la quadrature du cercle» par H. Bousseboua , Le Quotidien d'Oran du 2 mars 2006, – «Post-graduation : soutenances, complaisances et manigances», par H. Rebbouh, El Watan du 22 mai 2006. (*) L'auteur est enseignant à l'université de Boumerdès.