Dans un point de presse organisé à la zaouïa du village Boudia à Saida-ville, M Boufadi, l'un des responsables de l'association dira : «la zaouïa de Moulay Tayeb est la continuité de la confrérie religieuse «Thaibia. Elle a été construite à la fin du siècle dernier, grâce à l'initiative et au dévouement de ses adeptes et fidèles et les dons des bienfaiteurs. Elle a pour mission de servir de relais d'hébergement entre le nord et le sud d'une part et d'autre part de dispenser une formation religieuse au profit de nombreux apprenants. Depuis sa création en 1907 à Saida, la zaouïa n'a cessé de jouer un rôle social et culturel.» Durant ces trois journées, la ville de Saida sortira de sa torpeur pour vibrer aux sons envoûtant de la cornemuse, le rythme fascinant du bendir et les chants mélodieux ponctués de temps à autre par des feux de salve ou baroud. Ces différentes troupes folkloriques animeront les différents quartiers de la ville et draineront sans aucun doute un public avide de culture. La selqua (récitation des 60 versets du coran) se tiendra toute une journée et des talebs se relayeront pour achever la lecture du coran. Enfin la hadra (regroupement collectif de toutes les troupes) clôturera la fête dans la zaouïa par une sorte de catharsis collective ou danses extatiques. Le vice président de l'association, nous confiera pour sa part : «notre association, agréée depuis 1963, n'a reçu aucune subvention depuis l'année 2002, pourtant nous avons toujours répondu présent lorsqu'il s'agit de manifestations culturelles, fêtes religieuses ou nationales. Nous avons remporté divers prix lors des festivals panafricains. Notre principale préoccupation, c'est l'extension de la zaouïa. Nous avons aussi des dettes estimées à 59 millions de centimes. La zaouïa fêtera l'année prochaine le centenaire de la naissance de cette confrérie à Saida et nous comptons sur l'aide précieuse du wali pour célébrer cet événement.»