Ils menacent d'organiser à nouveau des sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur pour exiger la résolution définitive de leur problème. Un problème lié à la reconnaissance de leurs diplômes obtenus en Egypte. La situation semble très complexe. Alors que le ministère de l'Enseignement supérieur avait fait, le 18 mars dernier, « une concession » en annulant sa décision de ne plus accorder l'équivalence à ces diplômes, le problème demeure toujours posé. « L'instruction que le ministère devait envoyer à tous les directeurs des universités algériennes pour les informer de l'annulation de la décision 887 du 28 décembre 2008 n'a pas été reçue par ces derniers », lit-on dans un communiqué du collectif de ces étudiants, rendu public hier. Les étudiants affirment aussi que le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, s'est rendu, le 18 mars dernier, en Egypte et a annoncé l'annulation de sa précédente instruction. Ce qui, selon le communiqué, permettra aux étudiants de s'inscrire en Algérie en doctorat ou d'enseigner dans les universités algériennes. « Lors de sa visite en Egypte, le 18 mars 2009, le ministre de l'Enseignement avait annoncé qu'il a eu un accord avec son homologue égyptien pour accorder l'équivalence à ces diplômes en Egypte. Il a également demandé aux universités algériennes d'employer 47 enseignants ayant obtenu un diplôme de magistère au niveau de cet institut », expliquent-ils dans le même document. Un collectif de ces étudiants, ajoute le communiqué, a même été reçu par l'ambassadeur d'Algérie en Egypte, qui lui a remis une copie de la décision du ministre de l'Enseignement supérieur. « Cette décision n'a pas été appliquée par les directeurs des universités. Résultat : près de 400 étudiants diplômés de cette université ne sont pas inscrits pour obtenir le doctorat au niveau des universités algériennes et 47 enseignants admis à l'enseignement, après avoir passé un concours, n'ont pas été embauchés », soulignent-ils. « L'équivalence c'est en Egypte » Contactée par nos soins, une source proche du ministère de l'Enseignement supérieur apporte des éclaircissements. Précisant que le ministère n'a aucune convention avec l'institut en question, notre source fait savoir que « l'Algérie ne reconnaît que le Conseil national égyptien des universités qui est une instance suprême des universités égyptiennes ». « C'est pour cela que le ministère a accepté de faire étudier par ce conseil les dossiers des Algériens inscrits dans cet institut. Après obtention d'une équivalence en Egypte, le dossier sera recevable pour équivalence en Algérie », indique la même source. L'ambassadeur d'Algérie au Caire, ajoute-t-on, s'est engagé à assister ces étudiants dans leur démarche auprès du Conseil des universités égyptiennes. Evoquant la question des inscriptions et des concours, notre source apporte aussi des précisions : « Les inscriptions en magistère et en doctorat se font en octobre et non au mois d'avril. Les concours de recrutement des enseignants ont eu lieu également à la rentrée universitaire et tous les postulants admis ont été recrutés et ont pris leurs fonctions. »