« Pour le moment, tous les dossiers soumis à la wilaya, y compris le vôtre, sont en instance en raison des préparatifs de la visite de Abdelaziz Bouteflika. Toutefois, je vous promets une issue favorable à votre problème d'ici lundi prochain. » C'est en ces termes quelque peu rassurants que s'est exprimé le chef de cabinet du wali de Annaba, lorsqu'il a rencontré en début d'après-midi d'hier des représentants des 120 contractuels de Fertial. Ceux-ci ont multiplié, ces derniers jours, les mouvements de protestation contre la persistance du partenaire espagnol à poursuivre son planning de mise au chômage forcé de pas moins de 117 d'entre eux. La rencontre avec le représentant du chef de l'Exécutif fait suite au sit-in qu'ils avaient organisé samedi dernier aux portes du siège du Holding Asmidal, non loin du centre-ville. Une commission avait aussitôt été désignée avec à sa tête le premier responsable de l'inspection régional du travail à Annaba (IRTA). Elle a été chargée de suivre le dossier de près et d'établir un rapport exhaustif sur la question à la demande du wali. C'est ce qui a été fait, indiquent des sources de l'inspection du travail. Selon les travailleurs en charge de la sécurité du complexe, après plusieurs réunions avec J.M. Estruch, président-directeur général, une mise en demeure de huit jours sera transmise par l'IRTA samedi à Fertial à l'effet de mettre fin à ce qui s'apparente à une violation manifeste des clauses inhérentes au volet social du contrat d'association signé en 2005 entre le groupe ibérique Villar Mir et son homologue Asmidal à l'époque. Entre temps, les représentants syndicaux des 120 contractuels menacés de perdre leur gagne-pain donnent l'impression de ne pas être concernés par la situation de ceux qui les ont élus pour les défendre. Ils sont, depuis le 28 mars dernier, en déplacement dans la capitale de l'Ouest pour une « prétendue » installation d'un des leurs au syndicat du complexe d'Arzew.