C'est au moment même où les candidats à la présidentielle du 9 avril évoquent dans leur discours de campagne les conditions de vie du citoyen et l'érosion de son pouvoir d'achat que les marchés des fruits et légumes enregistrent une envolée des prix. Cette dernière, qui a concerné au tout début la pomme de terre, s'est étendue à tous les produits. La wilaya de Annaba est certes connue pour les pratiques spéculatives en période estivale et durant les fêtes religieuses, mais de mémoire de ménagère, les prix n'ont jamais enregistré une pareille frénésie en période électorale. Ces derniers jours, pratiquement tous les prix sont « tirés » vers le haut. Le prix de la pomme de terre s'est stabilisé autour des 75 à 80 DA, l'oignon provenant de l'Ouest est cédé également à 5O DA, la tomate, vendue il y a quelques jours seulement à 40 DA, a rejoint les cimes pour se placer à hauteur de celui de la pomme de terre ; les navets ne sont pas en reste et sont cédés à 80 DA. Les petits pois restent inaccessibles, tout autant que les artichauts, pour les petites bourses, leurs prix maintenant toujours la barre des 80 à 100 DA. Mais le niveau record des prix est détenu en cette saison par les haricots verts, qui affichent les 220 DA. Chaude reste aussi la mercuriale au rayon des fruits, où l'orange, produit local, ne veut pas « casser » les prix. De la mandarine à la Thomson, les prix restent fluctuants entre les 70 et 140 DA. La fraise provenant de Skikda est vendue à 240 DA. Les viandes, qui ne voient que très rarement leur prix baisser, maintiennent la barre haute avec les 850 DA pour celle bovine et les 750 DA pour l'ovine. Seule la sardine voit son prix amorcer une baisse en passant de 280 à 200 DA, a-t-on-constaté.