Devant la montée en flèche du prix du ciment, les artisans et petits entrepreneurs du secteur du bâtiment dénoncent le diktat des spéculateurs à l'origine de la flambée du prix du sac du ciment qui passe du simple au double. « On ne trouve aucune explication à l'augmentation du prix du ciment alors qu'il est disponible en quantités suffisantes », s'interrogent de nombreux professionnels du secteur. La fluctuation du prix de certains matériaux de construction est lourde de conséquences pour bon nombre d'entrepreneurs dans l'obligation de mettre la clé sous le paillasson, en dépit de la baisse sensible du prix du rond à béton, proposé à 3 000 DA le quintal. Cette situation, qui n'épargne apparemment personne, touche de plein fouet les bénéficiaires du programme du logement rural, dans l'incapacité de suivre cette cadence. « Le prix de certains matériaux de construction n'arrangent pas les affaires de nombreux citoyens dans l'incapacité de terminer les travaux. Même l'aide de l'Etat qui nous accorde 50 millions de centimes, ne suffit plus en pareilles circonstances », diront de nombreux citoyens de Bazer Sahkra. Pour avoir le son de cloche des gestionnaires de la cimenterie de Aïn El Kebira, nous avons contacté M. Hassous, son PDG, qui précise : « A notre niveau tout se passe selon le planning établi. On doit savoir que SCAEK livre quotidiennement plus de 5 000 tonnes, à raison de 230 DA le sac. Je dois en outre souligner que le groupe ERCE ne ménage aucun effort pour répondre à la demande de sa clientèle. »