Les Algériens résidant en France sont appelés, depuis hier, à choisir leur prochain président parmi les six candidats en lice. En île-de-France (Paris et sa banlieue), région où se concentre une grande partie d'émigrés, ce sont plus de 300 000 électeurs qui sont inscrits sur les listes consulaires. 134 bureaux de vote ont été ouverts à travers le territoire français à cet effet. Ils devraient permettre à ce rendez-vous électoral de bien se dérouler. Il est à relever la délocalisation de certains bureaux de vote. A l'exemple du consulat de Lyon, qui a délocalisé deux de ses bureaux, pour permettre à tous les électeurs d'exprimer leurs choix. Ouvert à Valence, le premier couvre la région de la Drôme et de l'Ardèche. Le second, quant à lui, aménagé à Macon, accueillera les habitants de la Saône et Loire. Idem aussi pour d'autres consulats d'Algérie se trouvant dans d'autres villes françaises. Pour Abdelkader Touahmia, consul général de Lyon, « cette nouvelle décision va être bénéfique pour les votants en France, car elle leur permettra d'exprimer leur choix dans de bonnes conditions matérielles ». Il ajoute : « C'est la communauté algérienne à l'étranger qui va donner le ton à la population et au vote prévu le 9 avril prochain en Algérie. » A Metz (est de la France), le premier jour de vote a rimé avec gaieté et retrouvailles, à en croire les propos de Hamid Khoja, consul général. « Je suis content de la participation enregistrée dans la matinée du premier jour. Je n'ai pas rencontré le "boycott" dont tout le monde parle. Des jeunes, des vieux, des femmes, tous sont venus voter. » Mais le même responsable s'est dit incapable de donner les premières estimations après une demi-journée de vote à cause de l'absence de sondages de sortie des urnes. Présent sur place, Mohamed Zaoui, journaliste correspondant de la radio Chaîne I en langue arabe, a décrit une atmosphère faite de convivialité. « C'est vraiment une journée de rencontre entre les vieux émigrés algériens. Non seulement, ils viennent voter pour marquer leur attachement au pays, mais pour discuter et parler de ce qui se passe de l'autre côté de la mer. » Il conclut : « Chacun y va de sa musique. Certains souhaitent que le prochain président élu (Bouteflika de l'avis de tout le monde) leur donne un lopin de terre pour construire une maison, d'autres espèrent que leurs enfants seront mieux accueillis par leur pays d'origine. »