Ils étaient plusieurs dizaines de travailleurs, hier, devant le portail de la briqueterie d'Irdjen, située à près de 12 km de Tizi Ouzou, sur la RN15. Les travailleurs et les syndicalistes affiliés à l'UGTA ont observé une journée de protestation pour dénoncer les conditions socioéconomiques dans lesquelles ils évoluent. De ce fait, les activités de l'unité ont été paralysées durant toute la journée d'hier. Ces derniers réclament au directeur de respecter les clauses régissant l'entreprise et l'application des engagements pris lors de la réunion de travail qui a regroupé, en mars dernier, les membres du syndicat et les responsables de l'unité ainsi que le directeur général de l'entreprise des produits rouges du centre (EPRC), dont la direction générale est basée dans la wilaya de Boumerdès. Selon les représentants syndicaux, la rencontre a été consacrée à l'examen « des revendications légitimes » des travailleurs, au siège de l'inspection du travail de Tizi Ouzou. Toutefois, les travailleurs tiennent à « rappeler encore une fois qu'à ce jour, la mise en application des points contenus et signés dans le procès-verbal de la réunion demeurent sans suite ». En effet, du point de vue d'un syndicaliste « la situation des travailleurs sombre de plus en plus dans le marasme, malgré les engagements de nos responsables lors de cette réunion de travail ». Les syndicalistes, appuyés par la majorité du personnel, revendiquent le versement les arriérés des primes PRI et PRC ainsi que la régularisation de cet avantage. « Bien qu'il ait été décidé par les responsables de rétablir ces primes, nous n'avons reçu qu'un seul mois (janvier). Certains travailleurs, ont vu carrément leurs salaires revus à la baisse », fulmine un travailleur. Demandant également la révision de la grille des salaires, car, disent les plaignants, « depuis 2006, le salaire de base est resté en stagnation ». Cependant, la réévaluation des salaires reste tributaire, lit-on dans le procès verbal, qui a sanctionné la réunion de travail, de « la situation financière, les engagements financiers de l'Eurl et la vétusté du matériel et le marché qui rendent difficile, sinon impossible, toute augmentation ». Un autre aspect, sur lequel les travailleurs ont rebondi, est l'installation du comité de participation et la tenue de réunions périodiques et extraordinaires à chaque fois que le besoin se fait sentir. En outre, des écueils techniques, entravant le bon fonctionnement de l'unité ont été relevés par les protestataires. « Ils ont acheté une nouvelle machine qui n'est pas mise en exploitation. Le reste du matériel tombe souvent en panne, perturbant la production ». À travers ces revendications, les travailleurs de la briqueterie d'Irdjen comptent recouvrir leur dignité en percevant un salaire respectable. Aussi, une prise en charge hygiénique et sanitaire adéquate est demandée. Craignant de nouvelles suppressions d'emplois, les représentants des ouvriers disent : « L'unité faisait travailler 150 personnes en 2006 et on se retrouve, aujourd'hui, à 118. » En plus de toutes ces revendications, le personnel dénonce leur intimidation par les responsables. Nous avons tenté de joindre le responsable sur place, ce dernier refuse de recevoir la presse.