La récolte des olives dans la vallée de la Soummam est d'ores et déjà compromise cette année. Cela est vérifiable à la lumière des constats faits dans les oliveraies, des entretiens avec des fellahs et des informations recueillies auprès de la subdivision de l'agriculture d'Akbou. Avec un rendement de 2,87 q/h, chiffre arrêté au 13 décembre dans 5 communes, à savoir Akbou, Chellata, Ighram, Ouzellaguen et Tamokra, la suite de l'opération ne renvoie guère à une meilleure récolte. En comparaison avec l'année dernière et à la même période, la moyenne était, selon la subdivision d'Akbou, de 15 q/h. Cette situation a fait que la plupart des huileries ont fermé leurs portes, car n'ayant presque rien à triturer. Interrogé sur les causes de cette décroissance, le chef de la même subdivision explique que cela est dû à plusieurs facteurs dont les neiges de janvier 2005 qui ont endommagé beaucoup d'oliviers, la sécheresse (faible pluviométrie) et les incendies. Ajouté à cela, le fait connu que l'olivier ne produit qu'une fois chaque deux ans. L'urbanisation qui se fait aux dépens du patrimoine agricole n'est pas d'une grande incidence sur les oliveraies, selon notre interlocuteur qui estime que «l'arrachage d'oliviers reste minime». Chez les agriculteurs, l'on pense déjà à l'année prochaine tout en croisant les doigts pour qu'il y ait beaucoup de pluies.