Ainsi, le FLN estime, dans un communiqué repris hier par l'APS, que cette exécution du président irakien Saddam Hussein, «fait prisonnier de guerre», est rien moins qu'«un assassinat politique», en plus du fait qu'elle est «une humiliation et une provocation aux sentiments des musulmans, des Arabes ainsi que de tous les nationalistes jaloux de la souveraineté de leur pays». Cette assertion est corroborée, assure le parti de Belkhadem, par le fait que cette mise à mort précipitée est intervenue à l'aube du premier jour de la fête du sacrifice. Enregistrant avec «tristesse, indignation et consternation» cet acte, le FLN assure que cet «assassinat» touche «un dirigeant arabe qui croyait en la nation, en une Palestine arabe et en un Irak souverain». Tout en faisant remarquer que Saddam Hussein «ne fut pas au-dessus de tout reproche», les rédacteurs du communiqué attestent qu'il «a été fait prisonnier par des forces non irakiennes que le Conseil de sécurité a qualifiées de forces d'occupation». Plus encore, l'ex-dictateur a été jugé par «une instance mue par un esprit de communautarisme haineux qui n'a ni foi ni loi». Pour sa part, le Parti des travailleurs (PT) ne se départira pas de son accent corrosif. Dans une déclaration rendue publique le même jour, le parti de Louisa Hanoune n'hésitera pas à qualifier cette exécution du «vainqueur» de cynique et de provocatrice eu égard du moment choisi. Le PT fera aussi remarquer que l'Irak subit depuis mars 2003 «une guerre de dislocation-destruction» ayant fait plus de 650 000 morts. Après le simulacre de procès, l'assassinat de Saddam ne fera, relève-t-il, qu'enfoncer l'Irak dans une situation de chaos sanglant. Même ton indigné chez Abdallah Djaballah, président du MRN. Celui-ci estime dans une déclaration faite à l'APS que «l'exécution de Saddam est un crime commis par les alliés des Américains et les traîtres et prouve que ces derniers n'ont aucun scrupule avec les musulmans en exécutant Saddam un jour de fête des musulmans». Emboîtant le pas aux autres partis interrogés par l'agence officielle, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, a fait savoir que son parti désapprouve cette exécution à l'encontre de l'ancien chef de l'Etat irakien, «d'autant plus qu'elle a eu lieu le jour de la fête de l'Aïd Al Adha, ce qui représente une atteinte aux sentiments du monde islamique». Le RCD a considéré par la voix de son porte-parole, Mohcen Belabbès, que «l'exécution de Saddam Hussein ne réglera en rien les problèmes en Irak, mais aggraverait plutôt les conflits interconfessionnels dans ce pays». Il assure que «les attentats terroristes en Irak vont sûrement se poursuivre».