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« Ni révolution à l'iranienne ni 3e voie… Le Monde arabe n'a pas produit de modèle » Jean-Pierre Milelli. Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris, spécialiste du Monde arabe
L'autoritarisme dans le Monde arabe est-il une fatalité ? La première école considère que les problèmes actuels sont dus à l'ingérence des Occidentaux aux XIXe et XXe siècles. L'autre école pense que le problème est plus culturel : avec le recul historique, on s'aperçoit que les institutions à l'occidentale ont été ou implantées par les Etats occidentaux eux-mêmes ou créées par imitation. Et cette acculturation pourrait être à l'origine du problème. Malgré des expériences intéressantes de-ci de-là (le dynamisme économique des Etats du Golfe, par exemple), les grandes entités – Syrie, Egypte, Irak, Algérie – continuent à résister à la démocratie à l'occidentale sans pour autant produire de modèle de remplacement. Ni révolution à l'iranienne, ni troisième voie, ni néocalifat… Rien qui ne satisfasse la population arabe, assez prompte à exprimer son rejet des élites politiques. C'est particulièrement vrai en Algérie, où contrairement à la situation en Egypte, il n'y a même pas l'espoir d'une prochaine transition, en partie parce que le dynamisme économique ne se traduit pas au niveau institutionnel, ni même au niveau de la vie quotidienne.