Les autorités peinent toujours à moderniser le système bancaire qui demeure à ce jour au stade de chantier. Certes, des avancées ont été enregistrées – chèque normalisé, carte visa, consultation sur internet - mais restent, de l'avis même des responsables, insuffisantes. La preuve : l'Algérie arrive 143e (sur 143 pays) au classement sur la solidité financière et la santé bancaire, rendu public au dernier Forum économique mondiale de Davos. La réforme bancaire doit reposer sur trois priorités : d'abord la dématérialisation, en généralisant l'utilisation des cartes magnétiques et l'abandon, l'usage du papier, ensuite la sécurisation des opérations de flux pour un meilleur contrôle des transactions bancaires ainsi que la diminution des risques de fraude et, enfin, l'extension des points bancaires sur tout le territoire national. Ce qui implique l'instauration des transactions interwilayas et l'augmentation du nombre d'agences par habitant qui reste en deçà des normes internationales. Le nouveau gouvernement devra par ailleurs inciter les banques publiques, en situation de surliquidités, à s'investir davantage dans le financement de l'économie, sans négliger la participation des banques privées désireuses d'accroître leur part de marché. Dernière urgence : la formation des cadres en finances, ceux-là mêmes qui conduiront la réforme.