Le prochain président de la République devra trancher la question de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le dossier traîne depuis au moins vingt-deux ans. Les négociations en sont au douzième round depuis la reprise au début des années 2000. Début 2008, le groupe de travail, dirigé par l'ambassadeur de l'Uruguay à l'OMC, Guillermo Valles Galmés, a discuté du régime de commerce extérieur de l'Algérie, ainsi que les réformes que celle-ci a entreprises ces dernières années pour rendre son cadre juridique et institutionnel conforme aux règles de l'OMC. « Les membres ont instamment invité l'Algérie à mener à bonne fin les négociations bilatérales en cours sur l'accès aux marchés pour les marchandises et les services », souligne-t-on à l'OMC. L'Algérie a achevé ses négociations avec le Brésil, l'Uruguay, Cuba, le Venezuela et la Suisse et elle doit encore faire de même avec l'Union européenne, le Canada, la Malaisie, la Turquie, la République de Corée, l'Equateur, les Etats-Unis, la Norvège, l'Australie et le Japon. Mais les négociations semblent avancer difficilement surtout sur certains dossiers comme la double tarification gazière et les règles phytosanitaires. « L'Algérie n'a aucun problème pour la question de conformité avec les accords de l'OMC mais tout ce qui est en plus de l'accord est inacceptable, d'autant plus s'il touche à l'intérêt national », a expliqué à l'APS Saïd Djellab, directeur des échanges commerciaux au ministère du Commerce. L'accession de l'Algérie à l'OMC est, selon lui, en fonction des intérêts de l'économie algérienne. Une trentaine d'accords appelés les règles commerciales de l'OMC, régissant les marchandises, les services et la propriété intellectuelle, sont négociés par les gouvernements des pays qui veulent devenir membres de l'organisation de l'ex-GATT. « Des pays veulent imposer des choses à l'Algérie, mais nous prenons tout notre temps pour bien négocier », a ajouté le responsable algérien.