Au lendemain de la réélection de Bouteflika, les jeunes chômeurs de la commune d'El Hadjar sont sortis dans la rue. Plusieurs centaines de jeunes avaient bloqué hier, à 8h, l'accès au siège de l'APC durant plusieurs heures. Annaba. De notre Bureau En colère, les manifestants exigeaient un contrat de travail dans le cadre du Dispositif d'appui et d'insertion professionnelle (DAIP). « Nous sommes de jeunes chômeurs habitant une commune riche. Nous réclamons notre droit au travail. Le président Bouteflika nous a promis monts et merveilles, mais rien ne semble venir. Même s'il existe, le Dispositif d'appui et d'insertion professionnelle n'a pas profité aux habitants de notre commune », criaient plusieurs jeunes manifestants. Devant l'absence d'un interlocuteur à même de répondre à leurs revendications, les protestataires ont pris d'assaut le siège de la daïra, situé à quelques encablures de celui de la commune. Situation similaire. Plusieurs heures passent et aucun responsable ne daigne les recevoir. Livrés à eux-mêmes, ils décident alors de passer à l'action en bloquant la circulation sur la voie publique. Là, les éléments de la sûreté de daïra sont intervenus. C'est le chef de cette dernière qui a pris langue avec les jeunes chômeurs protestataires. Son intervention a été salutaire puisqu'il a réussi à calmer les esprits tout en promettant de transmettre les revendications aux responsables concernés. Ainsi, ce fait marquant démontre, si besoin est, que la situation sociale précaire des jeunes chômeurs d'El Hadjar ne semble pas avoir influé sur le taux participation des habitants de cette commune à l'élection présidentielle, qui a atteint 89,91%.