Devant débuter en juin dernier, puis décalés au mois d'octobre afin de ne pas perturber la saison estivale, les travaux peinent encore à démarrer. Les motifs invoqués tiennent, selon les mêmes sources, à des carences matérielles que l'entreprise Co-Sider, titulaire du marché, n'arrive pas à mobiliser, notamment l'engin devant assurer préalablement, à l'entame des travaux de génie civil, l'opération de dragage des fonds. Aldif, qui en est le sous-traitant, ne pouvant intervenir, dit-on, qu'une fois sa drague libérée d'un autre site, celui de Jijel en l'occurrence où elle est engagée. La contrainte est de taille, susceptible d'allonger encore ce nouveau délai pour lequel d'aucuns, en fait, restent sceptiques d'autant que sur le terrain l'installation du chantier n'en est qu'à ses premiers balbutiements, trahi seulement par l'installation d'une centrale à béton et l'étalage de quelques rangées de ferrailles. Le projet étant prévu pour un délai contractuel de 14 mois pour un montant de 600 millions de dinars, le retard, par delà ses effets pernicieux sur les structures affectées, est susceptible d'altérer sensiblement le trafic passager durant l'été prochain. D'ores et déjà, l'on prédit des retards au mouvement des car-ferries, qui contrairement à leur tradition de reprendre le large quelques heures après leur accostage, vont devoir mouiller plus longuement au port. Leur transit, pouvant aller a priori au delà de 10 h de temps, selon les mêmes sources. 45 280 passagers ont transité par le port durant l'année 2006.