L'un des squatteurs ayant investi par effraction, en 2001, la cité des 276 logements CNEP, au lotissement Aït Saïd à Akbou, s'est vu contraint de purger trois mois de prison au centre de rééducation de Béjaïa pour avoir refusé de se conformer à une décision de justice l'obligeant à quitter l'appartement. Après avoir été libéré en mai 2008, Allaoua Irbah a encore une fois essayé de trouver un compromis pour régulariser sa situation immobilière. Vainement. Une lancinante question ne cesse de tarauder son esprit. « Comment se fait-il que parmi les dizaines de familles qui ont emménagé dans cette cité abandonnée je suis le seul à être poursuivi en justice ? » se demande-t-il. L'appartement aurait été cédé, selon lui, par la Cnep/Banque à une tierce personne mais, là encore, il aurait aimé être l'acquéreur. Il souligne qu'il a pris indûment possession des lieux en 2001 au même titre que les autres squatteurs. « Je n'ai pas l'intention de partir car j'ai dépensé beaucoup d'argent pour retaper les lieux », persiste-t-il en ajoutant avoir toujours honoré ses factures d'électricité, de gaz de ville et d'eau. « Je n'ai pas bénéficié d'une quelconque aide de l'Etat et je n'ai pas où aller », nous fait-il remarquer pour illustrer sa détresse tout en exhibant le récépissé de dépôt d'une vaine demande de logement auprès de l'APC. Même si des idées noires traversent ces derniers temps son esprit en sentant l'étau se resserrer autour de lui, ce maçon de 43 ans garde toujours l'espoir d'habiter ce F3 qu'il réaffirme vouloir acquérir d'une manière ou d'une autre sans que sa femme et ses deux enfants ne soient continuellement perturbés par la police.