Il a cité l'exemple du SMIG qui, en l'espace de sept ans, est passé de 6000 DA à 12 000 DA, du statut de la Fonction publique, en suspens depuis 1991, qui est en voie d'être finalisé après une année de négociations. Le SG de l'UGTA se félicite que le projet de loi présenté par l'UGTA soit aujourd'hui accepté à 90% par le gouvernement. Traitant des conventions de branches, l'orateur a tenu à préciser qu'il a suffi d'une année pour que la demande de révision des conventions soit acceptée. «Toutes les conventions de branches seront révisées avec, en prime, une augmentation de l'ordre de 25% qui touchera plus de 500 000 travailleurs», estime-t-il. S'agissant de la révision des statuts particuliers, Sidi Saïd a avancé que près de 43 SP vont l'être et qu'une vingtaine de commissions sont à l'œuvre avec différents ministères pour parvenir à des résultats avant la prochaine rentrée, «révision qui permettra de reconsidérer la grille des salaires des fonctionnaires à ce jour régie par le SGT, forme remodelée de la loi de 1966», souligne-t-il. Sur cette question, il a fait état de réunions avec les fédérations pour la mise en route d'une grille de salaires pour le secteur économique, tant public que privé. Là, Sidi Saïd a fait le constat de l'absence de l'UGTA au niveau du secteur privé pour dire que la bataille sera là où l'UGTA n'est pas encore présente. A ce titre, il a évoqué le problème de sous-traitance de la main-d'œuvre qui se pose avec acuité à Laghouat et Ouargla. Jugeant inacceptable que des sous-traitants continuent à commercer avec une main-d'œuvre sous-payée, Sidi Saïd a déclaré que c'est là une préoccupation majeure de l'UGTA et que des propositions seront incessamment soumises au gouvernement. Au terme d'un discours où les questions particulières au secteur des hydrocarbures n'ont été que superficiellememt évoquées, Sidi Saïd a tenu à souligner que la confrontation ne mène à rien. «La grève, c'est ce qu'il y a de plus facile, mais croyez-moi on n'obtiendra rien par la force.» Citant l'exemple des pays nordiques où il n'y a pas eu de grève depuis 1985, il s'est félicité que l'Algérie soit le seul pays en Afrique où un pacte social a été signé pour dire qu'il n'est plus question que «l'on tire sur l'UGTA». Réitérant les mérites de la paix et de la stabilité Sidi Saïd a clôturé son discours par une profession de foi. «Rien ne nous empêche de trouver des solutions à nos problèmes. On peut devenir une grande nation. Nous avons toutes les compétences et les moyens qu'il faut, il suffit que l'on s'accorde sur des objectifs.»