La résidence universitaire de filles de la cité Plaine Ouest de Annaba Centre a vécu, hier, au rythme d'une importante manifestation estudiantine. Elles étaient plusieurs centaines d'étudiantes à protester contre le climat d'insécurité qui règne dans leur résidence, et qui se traduit, selon les contestataires, par la multiplication des agressions dont ont été victimes plusieurs résidentes universitaires. Leurs agresseurs sont également des étudiantes universitaires qui, selon des témoins oculaires, ont instauré un véritable climat de violence. D'une vive algarade entre filles, l'altercation a viré à l'agression à l'arme blanche. Une première dans les annales universitaires où des étudiantes ont recours à des couteaux à cran d'arrêt pour « se rendre justice ». « Ce n'est plus une résidence universitaire. C'est beaucoup plus un quartier chaud. C'est très grave d'en arriver à user d'une arme blanche dans un milieu universitaire plus est féminin », s'inquiétera une enseignante universitaire présente sur les lieux jouxtant l'institut de communication. Des blessées, il y en a eu. Alertés, les services de sécurité ont intervenu et ouvert une enquête pour situer les responsabilités. D'autant plus que plusieurs étudiantes victimes ont affirmé que des filles étrangères passaient des nuits dans leur résidence avec la complicité de l'administration, qui a démenti toutes ces allégations. Par ailleurs, une plateforme de revendications dans laquelle les résidentes universitaires exigent l'instauration de la sécurité, le départ du responsable de la sécurité et l'assainissement de la liste des locataires a été remise à l'administration.