Les citoyens des communes rurales situées à la périphérie sud de la capitale souffrent le martyr, suite à l'absence des moyens de transport en commun. Face à la vétusté du parc roulant existant et à l'absence criante de taxis desservant les grandes artères, les citoyens se retrouvent confrontés au quotidien, au diktat des taxis clandestins. Il vous suffit de faire un petit tour du côté de Douéra, Khraïcia, Souidania ou encore Rahmania pour constater de visu dans quel « pétrin » se retrouvent au quotidien les travailleurs, étudiants et autres lycéens de ces régions. A Douéra, au niveau de la station urbaine, les quais sont envahis par la gadoue et les immondices. Les dernières pluies ont mis au jour les imperfections d'une réalisation faite dans l'anarchie. Une indescriptible cacophonie règne en ce lieu, alors que les chauffeurs de minibus se comportent beaucoup plus comme de véritables fous du volant. Queues de poisson, non-respect de la vitesse autorisée et arrêt à n'importe quel endroit, ces chauffeurs n'ont apparemment en vue que le gain facile au détriment de la vie humaine comme code de la route. Idem pour Souidania, où la station de bus, exiguë n'arrive plus à répondre aux demandes des voyageurs. Femmes, enfants et vieillards scrutent l'arrivée des bus et minibus dans un lieu dépourvu d'abribus, des sanitaires insalubres. Les responsables de ce secteur auraient mieux fait de délocaliser cette station dans un endroit adéquat, spacieux et pourvu de toutes les commodités afin de satisfaire les usagers. Ce même scénario est visible également au niveau de la station urbaine de Ben Aknoun, réputée pourtant comme quartier chic. Synonymes d'anarchie et de laisser-aller, les transporteurs exercent dans un vacarme assourdissant. Absence de commodités, les vieux et les femmes enceintes n'ont même pas où se reposer. Les clients font face également au diktat des chauffeurs et autres receveurs. Un « nettoyage » dans ce secteur et un contrôle rigoureux sur les comportements des chauffeurs sont souhaités par tous, afin d'offrir aux citoyens, désarmés devant une telle situation, un service adéquat.