Située à 85 km du chef-lieu de wilaya, El Aricha d'une population de 10 000 habitants est un conglomérat de tribus dont celles de Ouled Nhar et de Hmiyane. Vouée au pastoralisme (l'élevage d'ovins est le plus prisé), elle demeure l'une des régions à la traîne dans le domaine du développement local. Le chômage est un fléau qui mine la volonté des jeunes les plus téméraires, d'où l'exil en direction d'autres agglomérations de l'intérieur. Dans cette contrée dont on dit qu'elle est la porte du Sud (route de Béchar), il n'y a eu ni bitumage, ni trottoirs, donc pas de carrelage, à l'instar d'autres communes limitrophes, pas d'éclairage public, ni d'espaces de loisirs, encore moins d'établissements scolaires, particulièrement du 3ème palier, le secondaire. « Nos enfants sont scolarisés à Sebdou ! Pourtant, ce n'est pas faute de projets inscrits. Néanmoins, à l'heure qu'il est, on se soigne ailleurs que chez nous ». El Aricha manque cruellement de logements, même si, nous dit-on, « ce n'est pas le premier souci des habitants ». Les humbles autochtones, malgré toutes les carences, ressentent une grande fierté pour cette région connue par ses martyrs et ses anciens moudjahidine. Touristiquement parlant, l'agglomération est réputée aussi pour son bassin naturel « Dayat el Ferd », un parc classé et protégé. Une nature renfermant des richesses (faune et flore), destination de beaucoup de chercheurs… Une raison supplémentaire pour que le cadre de vie de ces citoyens soit meilleur.