La protestation fait tache d'huile au complexe ArcelorMittal El Hadjar. Ainsi, deux semaines après le débrayage des aciéristes et de ceux du laminoir à froid (LAF), c'est au tour des hommes du laminoir à chaud (LAC) du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal El Hadjar de leur emboîter le pas durant toute la journée d'hier. Ils étaient plus de 300 ouvriers en combinaison de travail à manifester leur colère contre la direction générale. Souffrant d'un cumul de problèmes, ils se disent « marginalisés par leur direction notamment en matière de conditions socioprofessionnelles ». Appelé à défendre leur cause, le secrétaire général du partenaire social Smaïl Kouadria a fait une intervention fructueuse. D'autant plus que le directeur du LAC ne peut pas intervenir de par son statut d'intérimaire. Accompagné de ces travailleurs dont l'esprit est chauffé, le syndicaliste s'est déplacé au siège de la direction générale pour soumettre à Bernard Bousquet, le PDG de l'entreprise, leurs revendications à la faveur d'une réunion qui a duré plus de quatre heures. « Bernard Bousquet, le directeur général, s'est engagé avant son départ en retraite à la fin du mois de mai à nommer incessamment un directeur pour le LAC après consultation du syndicat, de prendre en charge toutes les inquiétudes des travailleurs, dont l'organisation du cycle du travail, les noms des postes, la formation et la stabilité du personnel sous-traitant », a affirmé le représentant du partenaire social qui attend toujours la signature du PV de réunion. Pour rappel, ArcelorMittal est actuellement sujet à des perturbations d'ordre social. L'intervention du syndicat de Smaïl Kouadria est pour beaucoup dans l'apaisement de la situation sociale.