Une semaine après la signature du pacte de paix à Berriane (Sud), entre malékites et mozabites, les affrontements ont repris en cette fin de semaine entre les deux communautés. Mais tout laisse croire qu'il y a des volontés qui font tout pour que la région sombre dans la violence. Les événements de cette semaine, le montrent clairement puisque les auteurs de ces graves incidents voulaient coûte que coûte embraser la ville. Après les échauffourées sans gravité de mardi et mercredi derniers entre les policiers et un groupe de jeunes du quartier malékite, des affrontements ont eu lieu durant la nuit du mercredi à hier jeudi et se sont poursuivis sporadiquement. Bilan : une cinquantaine de blessés parmi les policiers et mozabites, dont au moins une dizaine est dans un état jugé critique. Tout a commencé mardi lorsqu'un groupe de jeunes a exigé des policiers de déplacer leurs camions stationnés à l'entrée du quartier Boudouaya, sous prétexte qu'ils gênaient le passage des familles. Ce que les policiers ont refusé du fait que, selon eux, du climat tendu. Le lendemain, le même groupe s'est carrément attaqué aux forces de sécurité avec des cocktails Molotov, blessant des dizaines de policiers, lesquels ont procédé à des arrestations parmi les jeunes, dont sept ont été présentés au parquet et placés sous contrôle judiciaire. Mercredi après-midi, alors que tout le monde croyait que les affrontements étaient circonscrits au quartier malékite, le même groupe, une quarantaine de jeunes, se lance à l'assaut de la zone ouest habitée par les mozabites. Ils sont vite bloqués par l'intervention rapide d'un important dispositif déployé autour des lieux. Les affrontements entre policiers et jeunes ont duré plusieurs heures. Aux environs de 3h du matin, les mêmes assaillants, munis de cocktails Molotov, ont tenté une deuxième incursion, cette fois plus violente que la première. Les échauffourées se sont poursuivies jusqu'à hier en début de matinée, avant de reprendre l'après-midi. Au moins une cinquantaine de blessés ont été transférés vers les structures sanitaires par la Protection civile, dont une dizaine grièvement atteints. Un policier a été éborgné, alors qu'un autre a eu l'abdomen brûlé. De nombreux citoyens du quartier ont été brûlés eux aussi au second degré et hospitalisés à la clinique privée Les Oasis à Ghardaïa. En début de soirée, le calme semblait revenir. Mais, pour bon nombre de citoyens, il reste précaire. Tout le monde appréhendait la soirée d'hier.