Alertés, les éléments de gendarmerie ont identifié, après enquête, la victime comme étant un gendarme de Hassi Belaâ, Benrais Abdelmalek, qui n'avait plus donné signe de vie depuis le 15 juin de cette année. Au cours de l'enquête, les vérifications du compte courant de la victime ont permis d'établir que trois retraits d'un total de 15 000 DA ont été effectués à Ghardaïa et Berriane. Après l'interrogatoire du dénommé Taâba, dont un chèque était en son nom, l'enquête a pu aboutir. Confondu, Taâba affirma, dans un premier temps, que les chèques de la victime lui avaient été donnés en contrepartie d'une dette. A la fin de l'enquête, il reconnut qu'il était redevable à la victime d'une somme de 250 000 DA, une somme devant servir à l'achat de moutons pour le compte des deux associés. Pressé par la victime qui tenait à absolument à voir les moutons, l'auteur de l'homicide emmena la victime à bord de son camion au lieu-dit Zribet Mennad. Au cours du trajet, il lui offrit un jus d'orange dans lequel il avait préalablement mis un somnifère (Temesta), acheté dans une pharmacie du coin. Quand la victime perdit connaissance, elle fut assassinée à coups de pierre, lui défonçant le crâne. Au cours du procès qui s'est déroulé dans une salle d'audience pratiquement vide, l'auteur présumé introduit de nouveaux éléments. Il n'aurait fait que louer son camion «à trois gendarmes, dont un officier qui trempaient dans des affaires de contrebande de cigarettes. Et c'est lors d'une altercation avec des contrebandiers avec lesquels les gendarmes traitaient que la victime a été tuée». Après délibérations, il fut reconnu coupable pour les faits retenus contre lui et condamné à la prison à vie.