On a pris cette habitude de voir le lancement de chantiers ouverts par des entreprises à qui sont confiés des travaux de réfection ou de réhabilitation sans connaître la date de livraison de l'ouvrage. On voit même des panneaux indiquant le délai imparti à la réalisation, mais la date du coup de starter des travaux et celle de leur achèvement ne sont que rarement mentionnés, comme le cas du site Ferhani dont l'installation sportive n'a été livrée qu'après plus de quatre ans, au lieu de l'échéance initiale : 18 mois. Mais ce qui nous turlupine encore davantage, c'est lorsque, à l'approche du fameux retour du Festival panafricain qu'Alger s'apprête à vivre, il est des structures culturelles qui restent bouclées ou dont les travaux de « relookage » traînent en longueur, en largeur et en volume. On en compte beaucoup à Alger. Des structures en souffrance, il y en a, à l'image de la salle Ibn Khaldoun qui ne relève plus du ressort de l'Epic Arts et culture, l'espace culturel situé en face de la faculté Benyoucef Benkhedda, cybergalerie Bachir Mentouri, envahie par les eaux usées, la galerie d'art Mohamed Temmam, la Maison de la culture d'El Maqaria, le petit joyau culturel situé à l'Appreval et tutti quanti. On mobilise des enveloppes conséquentes pour des espaces qui, en fin de compte, sont livrés au vide, aux moisissures et toiles d'araignées. On exhorte même la population d'Ibn Mezghena à être à la hauteur du Panaf 2009 qui drainera certainement plus d'une quarantaine de délégations du continent noir. Des ensembles artistiques qui viendront, à partir de juillet, fouler les espaces consacrés aux activités. Il y aura une ambiance bon enfant et les nostalgiques ne manqueront certainement pas de reconvoquer la première édition des sixties du siècle dernier où le stade municipal accueillait les spectacles, parallèlement à la salle ex-Majestic qui fut l'objet d'un réaménagement à la hussarde avec des claustras, avant que nos responsables ne décident, 40 ans après, de revêtir ses parois extérieures avec du marbre, conférant un aspect de bain maure. L'on s'interroge, dans la foulée, sur la finalité de certains palais restaurés, mais toujours clos, comme Dar Essouf, Villa Abdeltif, non sans faire l'impasse sur d'autres monuments historiques dont les travaux de restauration font du surplace…